Le ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle, Chargé du Dialogue social, Martial Sounton a procédé ce vendredi 22 août 2014, à une double passation de service. Aboubakar Yaya qui vient de faire son entrée au Gouvernement, a pris ses attributions, celui du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle et son homologue Antonin S. Dossou, a hérité désormais du volet Dialogue social. Un nouveau défi pour lequel les observateurs s'accordent à dire qu'il possède le talent et les qualités.
A la faveur du dernier remaniement du gouvernement, le ministre chargé de l'Evaluation des Politiques publiques et des Programmes de Dénationalisation cède le volet Dénationalisation au ministre de l'Economie et des Finances et des Programmes de Dénationalisation, Komi Koutché. Antonin Dossou a vu ses attributions renforcées par la Promotion de la bonne Gouvernance et le Dialogue social. Depuis le 22 août 2014, il est donc investi de la plénitude d'une nouvelle mission. La passation de charges entre les ministres Martial Sounton et Antonin S. Dossou s'est déroulée dans une ambiance détendue et conviviale empreinte de solennité.
Engagement nouveau
Aussitôt investi, Antonin S. Dossou place son mandat sous le signe de l'humilité et de l'efficacité dans la gestion du Dialogue social. Déjà à l'entame de la cérémonie, le Porte-parole des travailleurs, M. Dieudonné Lokossou a émis son souhait de voir les négociations s'ouvrir avant que les syndicats ne déclenchent les mouvements de protestation. Il a promis, de revenir à la charge dès la semaine prochaine avec les revendications non encore satisfaites. En bon syndicaliste, il n'a pas manqué de promettre des heures chaudes au gouvernement si les négociations ne s'ouvraient pas avant la rentrée prochaine. Ce qui semble déjà annoncer un cycle de mouvements de protestations au nouveau ministre chargé du Dialogue social. Ce dernier loin de paniquer, s'est montré humble, calme et rassurant, partageant avec l'assistance sa conviction selon laquelle " Le Dialogue social n'est pas une patate chaude ", puisque tout dépend de la volonté des parties à instaurer un climat de paix et de confiance mutuelle favorable au dialogue et à la compréhension. Il partage l'avis du Secrétaire général Dieudonné Lokossou qui déclarait que les acteurs à divers niveaux des négociations, ont la responsabilité de créer les conditions d'un climat apaisé.
Nouvelles valeurs
D'ores et déjà, le ministre Antonin S. Dossou s'engage à y travailler parce que le plus important pour lui, " c'est le développement de notre pays, c'est la construction de l'émergence économique ". De la " modeste expérience " qu'il a reçue dans l'ombre de l'ancien Premier ministre Pascal I. Koupaki sous l'aile duquel il a travaillé et forgé ses capacités de médiateur, il retient qu' " il nous faut nous attacher à respecter un certain nombre de valeurs, la première, c'est le sens de responsabilité ". Antonin S. Dossou pense qu' " Il nous faut nous attacher à dépolitiser la gestion des dossiers ; à anticiper, à développer le sens de l'écoute, l'organisation, la méthode, la coopération et le partenariat " indispensables au dialogue pour dans l'apaisement atteindre des objectifs pour le bien de notre peuple.