Après le remaniement ministériel intervenu, la semaine écoulée, on assistera bientôt comme à l’accoutumée aux messes et marches de remerciement au Chef de l’Etat dans plusieurs Communes du pays. Selon les informations, à partir du week end prochain, nouveaux et anciens ministres reconduits ont des manifestations du genre en vue.
Après le remaniement, place au populisme à outrance. C’est ce à quoi, les Béninois vont assister dans les jours à venir dans plusieurs Communes du Bénin. Cette fois-ci, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) mettront sûrement le pied sur l’accélérateur surtout qu’on achemine vers les prochaines élections. Des marches suivies de meetings politiques tous azimuts seront organisées pour chanter les louanges du Président Yayi Boni qui aurait bien fait d’avoir nommé le fils de telle ou telle localité dans son Gouvernement. Pour y arriver, on sonne la mobilisation des jeunes et surtout des femmes des villes et campagnes dont les efforts se résument aux sandwiches et à quelques vieux billets inutiles de 500FCfa.
Parfois, c’est un parcours de combattant pour avoir la ‘’manne’’. Des médias ne seront pas du reste puisqu’ils servent de relais à la propagande politique dont le seul objectif est d’embobiner les populations. Eglises et mosquées seront également prises d’assaut par ces politiciens en quête de popularité. Ici, on prie pour le Chef de l’Etat. C’est l’occasion rêvée de certains d’eux de démontrer leurs capacités financières aux prêtes, imams et pasteurs des lieux de culte. Ces marches et prières à l’intention du Chef de l’Etat peuvent durer des semaines. Ce qui fait que tout le temps, le régime en place est en campagne.
A y voir de près les enjeux des prochaines élections sont énormes pour les éléments du Pouvoir en place et de leur mentor qui n’est autre personne que le Président Yayi Boni qui, semble faire des pieds et des mains pour s’accrocher pour s’éterniser au palais de la Marina. A cet effet, les Fcbe, de la génération inconsciente, manœuvrent pour conquérir les mairies et disposer d’un nombre impressionnant de sièges à la 7ème législature, afin d’opérer une révision opportuniste de la Constitution du 11 décembre 1990, gage d’une série de mandats présidentiels pour le Chef de l’Etat.