Le Chef de l'Etat a tenu une importance de travail ce lundi 25 août 2014 au palais de la République avec avec l'administration douanière, en présence du tout nouveau ministre en charge des finances, Komi Koutché. Le but de cette rencontre est de trouver les mesures appropriées, pour accroître les performances de cette régie.
Le Président Boni Yayi n'entend pas pas baisser la garde, face à l'impératif de la relance économique de notre pays. Les dernières informations émanant de l'arrière-cour des disciples de St Mathieu ne semblent pas plaider en faveur d'une amélioration substantielle de la trésorerie de l'Etat, ce qui risque d'hypothéquer la réalisation des nobles ambitions de développement que poursuit notre pays. C'est pour mieux en appréhender les contours et trouver les réponses idoines à cette épineuse question que le Président Boni Yayi a organisé ce lundi un déjeuner de travail, à l'intention de l'administration douanière et des principaux opérateurs économiques du port de Cotonou.Au terme de la séance tenue à l'abri des médias, d'importantes mesures ont été prises, à en croire le ministre en charge des finances Komi Koutché qui voit dans cette rencontre le thérapie appropriée pour l'amélioration de l'efficacité de la régie douanière, chère au Chef de l'Etat. Selon lui, plusieurs facteurs exogènes impactent aujourd'hui très négativement les performances de nos douanes, dont entre autres la construction de nouveaux ports au Nigéria, le désarmement tarifaire sur certains produits importés vers ce même pays dans le cadre du Tarif extérieur commun de la TEC de la CEDEAO. "Tous ces facteurs constituent des menaces sur lesquelles il faut anticiper", prévient-t-il avant d'évoquer les mesures internes envisagées pour une bonne performance des régies financières. L'une des actions préconisées est l'accélération des procédures au niveau du guichet unique, de sorte à valider les bordereaux de frais unique (BFU) en 15 minutes.
Le ministre Komi Koutché a également mis un accent particulier sur la qualité de la dépense. "La qualité de la dépense est une action prioritaire. Nous allons faire en sorte qu’il y ait un bon contrôle au niveau de la chaine d’exécution. Et comme mesure immédiate, nous avons dit que pour le reste de l’année, on doit privilégier les dépenses d’investissement », confie le nouvel argentier national qui annonce dans ce cadre une remise à plat du référentiel des prix en vogue au niveau de l’administration publique. " Vous constatez par exemple que des ordinateurs que nous achetons en privé à 300 000 francs CFA sont livrés à l’administration à 900 000 francs CFA. Si nous arrivons à rationaliser la qualité de nos dépenses, nous pourrions dégager assez de ressources pour faire face à d’autres dépenses prioritaires », préconise-t-il, tout en soulignant l'urgence de remettre l'inspection générale des finances dans sa mission avant-gardiste de contrôle, avant le paiement des dépenses d'une certaine hauteur pour limiter les dépenses fictives.S'agissant du règlement des factures aux opérateurs économiques, le ministre des finances promet, sur instruction du Chef de l'Etat, de faire en sorte que les chèques du trésor, évalués à près de 22 milliards de francs cfa soient immédiatement couverts, en repose aux plaintes des opérateurs bancaires, présents à la séance. "Ce qui permettra, conclut-il, de donner un souffle aux opérateurs économiques".