Correction et disponibilité de la liste électorale pour les prochaines élections : Le Cos-Lépi décline toute responsabilité…Quatre milliards bloquent la Lépi prévue pour novembre
Novembre 2014. C’est le deadline donné par le Conseil d’orientation et de supervision (Cos-Lépi) pour terminer les travaux relatifs à la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) sans laquelle, d’après la loi électorale actuellement en vigueur, il n’est pas possible d’organiser les élections au Bénin. Mais pour tenir dans ce délai, le Cos-Lépi qui a reçu hier le bureau de la Commission électorale nationale autonome (Cena) permanente conduit par son président, Emmanuel Tiando, a posé ses conditions. Devant les membres de la Cena, le président Sacca Lafia et le Cos-Lépi ne sont pas allés par quatre chemins pour démontrer que le blocage des travaux relatifs à la correction de la Lépi n’est pas imputable au Cos-Lépi. Et au cours de cette séance de travail pour laquelle les membres de la Cena ont fait le déplacement du Cos-Lépi afin de s’informer de l’évolution des opérations en vue de la tenue des prochaines élections, il a été relevé que le blocage de la correction de la
Lépi est imputable au gouvernement.
En effet, d’après le Cos-Lépi, il faut que le gouvernement débourse, au fur et à mesure, encore quatre milliards pour terminer les grands travaux relatifs à la correction de la Lépi. Ces travaux se résument, d’après les explications du Cos-Lépi, essentiellement à la deuxième phase et à l’enregistrement complémentaire qui peut durer une dizaine de jours. En définitive, la finalisation de la Lépi pour que les élections déjà reportées se tiennent enfin et que celles à venir puissent l’être à bonne date ne dépende que du gouvernement. Car, c’est désormais une évidence. La démocratie béninoise est en suspens à cause de quelque quatre petits milliards qui mettent du temps à être déboursés pour le compte du Cos-Lépi. Autrement, peut-être bien que la correction de la Lépi serait déjà un vieux souvenir. Mais, qui sait ? Ceux qui tirent les ficelles du retard pour que la Lépi ne soit pas corrigée à temps, ceci au péril de l’image de la démocratie béninoise ont, sans doute, leurs raisons. Mais, novembre n’est plus loin et en se poussant, il est clair qu’aucun béninois ne tolérerait qu’on franchisse le cap d’avril 2015. Autrement, il serait mieux que les Béninois donnent un autre nom à leur régime politique…