La menace d’une rentrée scolaire mouvementée plane toujours. Les négociations gouvernement syndicats sont inachevées et les partenaires sociaux menacent.
La rentrée scolaire 2014-2015 sera à coup sûr perturbée si rien n’est fait. Les 4 confédérations syndicales ne baissent pas la garde et affirment attendre le gouvernement en octobre. Pour le Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, il se pose un problème de parole donnée.
Le Chef de l’Etat au cours de la rencontre qu’il a tenue avec les Secrétaires généraux en avril 2014, a fait une série de promesses. Au nombre de celles-ci, il y a entre autres la restitution des défalcations de 2012 sur les salaires de mars 2014. Il y a également, ajoute le Syndicaliste, la question des 1.25 qui devrait être discutée dans un cadre élargi gouvernement syndicat, pour une solution durable. Mais jusque-là, argumente Noël Chadaré, rien n’est fait. Les défalcations ne sont pas toujours restituées, la question des 1.25 toujours en instance. Le gouvernement comme à son
habitude est mué dans un silence assourdissant et refuse toujours d’avancer dans les négociations. Les mêmes causes devant produire les mêmes effets, la paralysie est une fois encore à la porte. Le temps des vacances est approprié pour éteindre les foyers de tension et, ramener tous les acteurs à s’entendre sur le minimum. Mais comme on l’a toujours noté jusque-là, le gouvernement a toujours attendu la paralysie pour se réveiller. Le désormais ex Ministre de la Fonction publique Martial Sounton a laissé la maison à Yaya Aboubacar qui, n’aura pas une politique autre que celle du gouvernement. S’il faudra rester dans la logique qui a toujours eu droit de cité jusque-là, c’est que rien ne changera d’ici à octobre 2014. Le souhait est qu’on change enfin de méthode pour le bonheur des apprenants, victimes collatérales de cette interminable guerre d’usure.
Il n’aura pas de délai de grâce
Le nouveau ministre de la Fonction publique Yaya Aboubacar, n’aura pas de délai de grâce. Les syndicalistes en l’occurrence celui de la Cosi le martèle. Pour les travailleurs, la maison brûle et il ne faudra pas lui donner encore le temps de s’acclimater. Il devra donc s’arranger pour vite prendre connaissance des dossiers en instance car, les hostilités selon Noël Chadaré ne tarderont pas à commencer. « Il faut que cela soit clair dans l’esprit du Ministre de la Fonction publique Yaya Aboubacar et des finances Komi Koutché. Il faudra leur dire qu’ils n’auront pas de délai de grâce. Les revendications ne sont pas satisfaites et en son temps, nous n’allons pas les excuser du fait qu’ils sont venus nouvellement. Il faut qu’ils fassent tout, pour se mettre au pas et poser les actes qu’il faut, pour l’apaisement de la tension », martèle-t-il. On pensait que la suspension d’avril sonnerait la fin de la crise, mais ce
calme apparent couve une tension bien vive.