Difficile voire impossible de circuler en ce moment sur la route reliant Parakou à Kabo, un village situé à la frontière bénino-nigériane à la sortie Est de Parakou. A l’origine, l’état de dégradation très avancée de cet axe routier long de 55 kilomètres. Parcourir la cinquantaine de kilomètres, n’est donc pas chose aisée. Si en saison sèche le calvaire des usagers semble moindre, en période de pluie, c’est un véritable parcours de combattant pour les hommes et femmes appelés à se rendre au marché de Kabo. « Chaque jour, nos véhicules s’enfoncent ; si tu fais un chargement de cent mille francs pour aller à Kabo au retour tu vas dépenser quatre vingt mille francs pour réparer ton véhicule ; ça nous crée trop de dommages », déclare Nassirou, usager de la voie. À Abdoulaye d’ajouter « Parakou-Kabo fait 55 kilomètres et pour parcourir ces 55 kilomètres, il te faut trois jours de route. Pourtant, les autorités elles- même empruntent le chemin pratiquement chaque jour, mais on a l’impression qu’elles ne s’en préoccupent pas ». Pour les usagers, l’état de la voie a d’énormes répercussions sur leur vécu quotidien. D’abord, la baisse du chiffre d’affaires, conséquence de la perte de temps, ensuite la détérioration des matériels roulants. Face à cette situation, ils lancent des Sos aux autorités municipales et au pouvoir central. « Nous demandons au Maire Soulé Alagbé de venir voir lui-même pour nous aider ; que le président Boni Yayi, notre papa vienne nous aider à réparer cette voie ; on souffre trop », laisse entendre Yacoubou, un usager de la route. Vivement donc que ces cris de cœur soient entendus au grand bonheur des usagers de la route Parakou- Kabo dont le calvaire n’a que trop duré.
