Les bailleurs de fonds proposent que le Bénin puisse coupler l’organisation des prochaines élections. Les députés ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Pour les élus du peuple les futures élections doivent être organisées de façon séparée. Du coup, le gouvernement se trouve entre le marteau et l’enclume.
C’est plus qu’une équation à double inconnu pour le gouvernementQuelle option fera le chef de l’Exécutif dans le cadre de l’organisation des futures élections ? Plusieurs propositions sont faites au gouvernement. Le chef de l’Exécutif qui, constitutionnellement a le dernier mot, pour convoquer le corps électoral, lorsque toutes les conditions sont remplies, a le choix de coupler les élections ou de les faire organiser séparément. En tenant compte des acteurs intervenant dans le processus, notamment les députés et les bailleurs qui ont des points de vue divergents sur la question, cela devient un casse-tête chinois pour Yayi Boni. Cependant, il y a des repères qui doivent permettre au président Yayi Boni de faire le meilleur choix. Il y a les expériences malheureuses du couplage des locales, municipales et locales. Et aussi l’orgueil légitime de relever le défi de solutionner un problème de souveraineté. L’organisation de ces élections était déjà très complexe pour la Commission électorale nationale autonome (Céna). N’eut été la clairvoyance du peuple, le cafouillage de 2008, aurait conduit le pays dans le gouffre. L’orgueil légitime de relever le défi de l’organisation des élections par le Bénin sans tendre la main aux bailleurs de fonds, doit conduire Yayi Boni à faire la meilleure option, celle de l’organisation séparée des élections. C’est d’ailleurs le choix des représentants du peuple qui n’entendent pas proroger non seulement leur mandat d’une minute, mais aussi ne souhaitent point l’organisation de trois élections en un seul scrutin.