Depuis que la liste du 3ème gouvernement du second et dernier mandat de Boni Yayi est connue, analyses et critiques ont accueilli l'équipe et son chef. Mais si l'on se réfère aux dernières actualités de la vie politique béninoise, une inquiétude subsiste. C'est bien évidemment celle qui consiste à savoir si ce troisième gouvernement du régime du Changement répond aux attentes du béninois moyen.
Comme une traînée de poudre, la nouvelle est devenue une réalité le mercredi 20août 2014 où les Béninois sont désormais fixés sur la nouvelle équipe gouvernementale, celle de Boni Yayi II qui peut-être va conduire l'Apôtre du Changement au terme de son mandat qui prendra fin en 2016. Mais à voir la condition de vie actuelle du Béninois où le panier de la ménagère s'amenuise, où les grèves perlées sont dans presque tous les secteurs de la vie économiques du pays, des hôpitaux aux entreprises en passant par les magistrats, le secteur éducatif qui va reprendre de plus belle avec pour corollaires les résultats catastrophiques constatés après les résultats des différents examens de fin d'année. C'est dans ce brouhaha que Boni Yayi a choisi de former un autre gouvernement qui, pour lui, va l'aider à relever les défis de la pauvreté et de l'exclusion. Mais à l'heure actuelle, où le bas peuple qui, tous les jours, pense que l'homme qui incarne le Changement reste et demeure celui qui peut encore le sauver de la pauvreté et peut-être le sortir de son alphabétisme et faire de lui un citoyen à part entière qui vivra dans une société où il fera bon vivre pour chacun et pour tous, est en train de passer totalement à côté de son sujet au vu de l'agitation constatée au sein de la masse populaire. Et c'est dans ce vacarme que l'homme, loin de prendre à coeur les problèmes qui minent la société où se nourrir, s'habiller, se vêtir, se loger et s'instruire, les cinq besoins fondamentaux de l'homme est un souci journalier pour son peuple. Mais doit-on attendre de voir le K.O total avant de crier au secours….. ? Même si le cri d'alarme du peuple tombe comme à l'accoutumée dans les oreilles d'un sourd qui a toujours pensé que son aura est toujours grandissant et que passer de chantier en chantier et de champ en champ ou flatter les femmes qu'elles ont un grand rôle à jouer dans le changement et surtout l'émergence de la Nation béninoise. Autant de flatteries qu'elles adorent et qui finalement ne leur apporte rien et la preuve palpable en est le dernier remaniement ministériel qui les font passer de 6 à 4 désormais.
Le Premier Magistrat béninois doit avoir à coeur que le remaniement certes, est son droit le plus absolu mais n'est pas le souci des Béninois qui pensent à leur panier et qui veulent d'un premier Magistrat capable de se mettre dans leur peau et de vivre avec eux leur quotidien. Le problème de l'immatriculation des motos à deux roues, celui du port des casques et autres les préoccupent et doivent trouver des solutions. Relever les défis de la pauvreté et des exclusions, telles se résument les préoccupations majeures de ce nouveau gouvernement. Reste à savoir si effectivement ils seront relevés.
