La vente à la criée des oeuvres phonographiques bat son plein dans la ville capitale. Nombreux sont les artistes de cette aire géographique qui ne confient plus leurs productions aux discothèques, entre temps seuls points des disques.
Si vous faites un tour à Porto-Novo et qu’au passage vous rencontrez un véhicule qui distille un important décibel de musique, ne vous en étonnez pas ; ce sont des " discothèques ambulantes ". Le plus souvent initiées par les artistes eux-mêmes, ces discothèques sont rencontrées à longueur de journée dans la commune de Porto-Novo à la recherche de potentiels clients pour écouler les oeuvres phonographiques. L’une des raisons évoquées par ceux qui s’adonnent à ce travail est que les populations n’ont plus le temps de passer dans les discothèques. " Depuis quelques années, on constate que les gens n’aiment plus se rendre dans les kiosques pour se procurer des Cd. Cela cause un manque à gagner pour les artistes que nous sommes " a précisé un artiste comédien de la place. En plus, la mauvaise volonté des gérants des kiosques qui sont censés faire la promotion des oeuvres artistiques est indexée. " Les Béninois n’achètent plus les productions de leurs artistes donc c’est le seul moyen que nous avons trouvé pour nous rapprocher d’eux. Sans vous mentir, je vends au moins 15 à 20 disques par jour et cela me permet de subvenir à mes besoins " a-t-il ajouté.Mais l’inconvénient d’une telle pratique, c’est que ces "discothèques ambulantes " sont sources de la pollution sonore. En effet, avec leur musique assourdissante, elles parcourent les grandes artères de la ville toute la journée sans tenir compte du temps de repos des citoyens. " Moi je pense que la police sanitaire doit jouer son rôle. Vous ne pouvez pas faire la sieste sans être dérangé par la musique de ces véhicules " se désole Antoine, un citoyen de la ville capitale. Pour lui, cette façon de vendre les œuvres artistiques ne respecte aucune norme en la matière.