Les ministres de la Santé des 15 pays membres de la Cédéao se réunissent à Accra au Ghana ce jeudi pour parler de l'épidémie de fièvre Ebola. Une rencontre organisée après que les experts santé de la sous-région ont passé deux jours à élaborer des propositions pour améliorer la gestion de l'épidémie, mais aussi pour trouver le moyen d'atténuer l'impact des mesures prises par certains pays de l'organisation ouest-africaine, notamment d'un point de vue économique.
La Cédéao est d’abord inquiète de la fermeture des frontières terrestres et aériennes ordonnée par plusieurs pays de la sous-région. Une mesure trop radicale aux yeux des experts qui rappellent qu'aucun organisme de santé n'a préconisé cette solution. De nombreux spécialistes expliquent que cette épidémie est transfrontalière et que la réponse doit donc être coordonnée. Ils rappellent aussi que dans ces zones rurales et forestières, la notion de frontière est toute théorique et qu'il peut être facile de trouver des sentiers officieux pour se rendre d'un pays à l'autre ; des personnes contaminées peuvent alors échapper à la vigilance des autorités sanitaires. Beaucoup prônent donc un meilleur contrôle aux points de passage officiels. De plus, avec l'interruption des échanges et des investissements, les conséquences économiques de cet isolement risquent d'affecter profondément une zone déjà très fragile.... suite de l'article sur RFI