Clôture du BEPC avec 18, 61 de moyenne pour le 1er : Cathérine Bio Saré Megninou fait le point de l’édition 2014 #aCotonou

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Clôture du BEPC avec 18, 61 de moyenne pour le 1er : Cathérine Bio Saré Megninou fait le point de l’édition 2014

Publié le vendredi 29 aout 2014 | Educ'Action

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Cathérine Bio Saré Megninou, Directrice des Examens et Concours du Ministère de l`Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et l`Insertion des Jeunes

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- 12/8/2014

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Examens de fin d`année

Le Brevet d’études du premier cycle édition 2014 est définitivement clôturé. Les épreuves sportives et la session des malades ont bouclé la boucle. Le taux initial de réussite n’a pas changé. La directrice des examens et concours du MESFTPRIJ salue, dans cette interview, le dévouement de ses collaborateurs, des enseignants, des candidats, des parents d’élèves et des autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour l’aboutissement heureux du processus. Excepté le fraudeur démasqué qui est aux mains de la justice, aucun incident majeur n’a été noté.

Educ’Action : La dernière délibération du BEPC a eu lieu, clôturant ainsi la session 2014 du brevet d’études du premier cycle. Qu’est-ce qu’on peut retenir en termes de bilan ?

Cathérine Bio : Merci. On peut dire sans fausse modestie que Dieu a bien conduit les choses et nous avons pu achever l’année scolaire en beauté. Ce n’est pas une grande beauté mais par rapport à la turbulence qu’on a connue, on peut remercier et enseignants et parents d’élèves et candidats et toutes les autorités qui nous ont accompagnées. Mes collaborateurs eux-mêmes, on peut leur dire vraiment merci parce que chacun y a mis du sien. On a constaté que lorsqu’on a dit reprise des activités, tout le monde s’est mis vraiment à la tâche. Au niveau de la Direction des Examens et concours, ce qui nous a permis d’être un peu relaxes, c’est que nous nous sommes accrochés à notre chronogramme habituel, ce qui a fait que nous étions prêts à temps.

Quel est le pourcentage de réussite après les épreuves orales et la session des malades ?

Le pourcentage est resté le même qu’après l’écrit, cela veut dire que nous sommes restés à 47,57%.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans l’organisation cette année ?

Dès que le CEP a donné ses résultats, les béninois ont estimé que le BEPC trainait. Parce que d’habitude, c’est une semaine après, que le BEPC prend le relais et ensuite le BAC. Mais cette année, c’est deux semaines après le CEP que le BEPC a démarré. Sans tenir compte de cet espace, les gens ont dit beaucoup de choses. C’est dommage.

Parlant de fraudes qu’est-ce que vous avez noté cette année ?

En ce qui concerne les fraudes, selon le rapport que j’ai reçu, il y a un candidat qui a quitté Djacotomey dans le couffo, et qui est allé composer à la place d’un autre jusqu’à Cobly au nord du Bénin. Vous voyez jusqu’où le Béninois peut aller, penser tout cela au cours d’une année et se dire comme on ne me connaît pas là-bas, ça pourrait marcher. On a fini par le détecter et il est entre les mains du procureur. Au niveau des surveillants, nous avons pris des dispositions sécuritaires qui nous ont permis de les suivre. Et nous leur avons dit que chacun était suivi. Je pense que le système a bien fonctionné.

Est-ce que les relevés sont déjà disponibles pour les candidats du BEPC ?

Il faut dire que pour les relevés du BEPC, nous n’avons pas des appareils aussi performants qu’au BAC. Nous faisons tout à la main jusque-là tant et si bien que c’est la semaine écoulée que le logiciel a été mis en place pour introduire les données. Et les relevés ne seraient prêts qu’à partir de la fin de la semaine prochaine.

Avec du recul aujourd’hui, que peut-on améliorer dans l’organisation du BEPC ?

Il faut déjà que le matériel soit amélioré. Si à la DEC, on peut faire comme au Bac, je crois que ça irait vite. Au Bac, dès que la correction commence, le lendemain, les informations sont introduites au niveau du secrétariat. Ça fait qu’en une semaine, le BAC nous rattrape. Ce qui fait que nous faisons le sport presque dans la même semaine et les candidats sont embrouillés parce que nous utilisons presque les mêmes enseignants. Après cela, nous aurions souhaité, comme au BAC, avoir une enveloppe par salle. Je souhaite aussi que l’année ne soit pas perturbée pour que tout le monde puisse avoir les têtes sur les épaules et que chaque chose soit faite en son temps.

Il y a certains qui estiment que la correction du BEPC ne bénéficie pas de la même rigueur qu’au BAC, qu’en pensez-vous ?

Avant qu’on ne corrige, il y a des corrigés types qui se font. Et là, on invite les inspecteurs et certains autres responsables d’établissement qui s’asseyent d’abord et ils s’approprient l’épreuve. Ils se font candidats pour voir les difficultés que peuvent rencontrer les candidats. A partir de ces difficultés, ils sauront à quel niveau il faut être un peu souple et où est-ce qu’il faut être intransigeant. Et n’oubliez pas que la correction est une auto-évaluation de l’enseignant. Si vous trouvez plein de Zéro ou de mauvaises notes sur les copies, ça veut dire que les enseignants eux-mêmes ont été mauvais au cours de l’année.

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de recorriger des copies à la demande des candidats ?

Oui, bien sûr. Seulement que nos apprenants, aujourd’hui, quand ils disent « j’ai travaillé », c’est toujours à leur manière. Mais quand vous allez revoir les copies, c’est peut-être sale ou alors l’expression n’a pas permis au correcteur de comprendre ce qu’il veut dire. Je pense que les enfants ont assez de difficultés par rapport à l’expression française. Il faut bien comprendre français avant de pouvoir composer dans toutes les disciplines. Nous ne lisons plus, la dictée a disparu. Je remercie mon ministre de tutelle qui est en train de se battre pour ramener la dictée. Cette année, la physique a aussi dérangé les enfants.

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