La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) célèbre ses 20 ans d’existence cette année. En prélude à sa 5ème édition qui se tient du 1er au 03 juin 2013 dans la ville de Yokohama, le Chef de la mission diplomatique du Japon au Bénin, Tsukahara Daini a tenu une conférence de presse à l’amphi Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi mercredi 22 mai 2013.
La conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique a pour grand thème « Main dans la main avec une Afrique plus dynamique-Transformation pour une croissance de qualité ». Elle sera également faite de trois principaux sous-thèmes. Il y a d’abord : « Une économie solide et durable ». C’est un sous-thème qui portera sur le développement du secteur privé, commerce et investissement, agriculture, infrastructures, sciences et technologies. Ensuite, « Une société inclusive et résiliente ». Les débats tourneront ici autour des sujets comme santé, éducation, genre, eau, environnement et changement climatique. Enfin, il y a « La paix et la stabilité ». Un sous-thème expressif qui concerne évidemment la paix et la stabilité mais aussi la bonne gouvernance. Plusieurs autres activités animeront ce rendez-vous quinquennal à savoir la foire africaine, un lieu de rencontre entre les exposants africains et les acheteurs japonais, des manifestations caritatives, des expositions de photos et des séminaires sur l’Afrique. Selon l’ambassadeur, la Ticad V fournira à la Communauté internationale une excellente opportunité pour accélérer les efforts vers l’année ciblée des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et pour formuler surtout les programmes de développement de l’après 2015.
Retour sur la Ticad…
A en croire l’ambassadeur Tsukahara Daini, la Ticad est lancée en 1993 par le Japon pour promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Elle permet aussi de mobiliser le soutien aux initiatives de développement conçues par les Africains eux-mêmes. Cette initiative, a-t-il poursuivi, est née dans un contexte où dominait l’afro-pessimisme et l’attention de la communauté internationale se tournait vers l’Europe de l’Est. La Ticad qui a beaucoup évolué depuis 1993, est devenue selon le diplomate nippon le principal cadre mondial dont la mission est de coordonner l’exécution de programmes visant à promouvoir le développement de l’Afrique. Il faut souligner que la Ticad bénéficie de l’appui de coorganisateurs comme le gouvernement du Japon, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique du Secrétaire général de l’Onu, la Banque mondiale et le Pnud. Cette année, la Commission de l’Union africaine entre dans le club des coorganisateurs.