Les unités spéciales de la police, de la gendarmerie et des douanes du Port autonome de Cotonou ont fait des prouesses, le samedi 30 août 2014. Elles ont avec la collaboration des populations, mis la main sur une quantité importante de drogue enfouie dans des conteneurs. La moisson a été très bonne.
Les unités conjointes de la police, de la gendarmerie et de la douane ont réussi un coup de maître en début de week-end. Une grande quantité de drogue enfouie dans des conteneurs abandonnés, a été découverte et saisie au Port autonome de Cotonou. L’opération conjointe a été payante. La moisson n’est pas négligeable. 50 plaquettes saisies et deux présumés auteurs sous les verrous. Pour le directeur général de l’Office central de répression du trafic illicite de drogue (Ocertid), la synergie entre les unités a permis de remonter facilement l’information.
« S’il y a une synergie d’action, tout marche. S’il y avait une faille, on ne serait pas venu à temps. Toutes les forces ont été mobilisées et en un temps record, nous avons réussi à mettre la main sur les stupéfiants et interpeller 02 auteurs qui seront présentés au procureur de la République », a-t-il laissé entendre. Le capitaine Dénis Oga, commandant de
l’unité de gendarmerie du Port autonome de Cotonou, a insisté quant à lui, sur la nécessité d’un tandem entre les forces de sécurité et la population. Pour lui, sans information, les unités spécialisées ne peuvent pas être efficaces. Cette saisine, argumente-t-il, a été possible grâce à l’efficacité des structures de renseignements. La population en amont, devra donc, selon lui, faire parvenir les informations sensibles à temps, pour que l’intervention soit aussi prompte. Récemment, une quantité importante de stupéfiants, a été découverte sur la plate forme portuaire. Le sujet avait été agité avec beaucoup de tapage au point où le chef de l’Etat s’est dépêché pour surprendre « cette cave à stupéfiants ». On n’avait de la peine à cerner les contours de cette grande cabale. Mais, ce week-end encore, un autre grand groupe de trafiquants a été mis à nu. De la drogue cachée dans un conteneur banal,
pratiquement abandonné au Port de Cotonou.
Le Port et la drogue, le récurrent mariage
Le scénario a l’air d’un coup cuisiné, non pas seulement par les seuls chenapans appréhendés sur les lieux, mais avec un groupe de lobbies. Le flou est encore pesant et la fréquence de ces séries de saisies amène à se poser une question de savoir ce qui justifie l’inefficacité des enquêtes dans les opérations de saisie de drogue ? Si dans les braquages meurtriers, la police et la gendarmerie, arrivent quand même à appréhender, ne serait-ce que des présumés, le constat fait suite aux opérations de saisine de drogue est toujours à l’opposé. On note toujours un silence quand à la suite à donner à ces dossiers et aux implications des uns et des autres. Est-ce la spécificité du produit ? Qu’est-ce qui peut bien expliquer cet échec souvent récurrent des investigations ? Autant d’interrogations. Le port de Cotonou est névralgique et la fréquence de ce produit en est un poison. Il faudra couper le cordon ombilical de ce
mariage incestueux devenu pratiquement récurrent.