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Proposition pour une institutionnalisation de la CENA permanente : Nago salue la qualité et la pertinence du document de Wanep
Publié le samedi 2 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


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© Autre presse par DR
Le Président du Parlement Mathurin Nago


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Dans le cadre de l’atelier sur le code électoral, ouvert hier jeudi au Parlement, M. Orden Alladatin a présenté une communication sur la nécessité d’une Céna Permanente et d’un observatoire pour les élections au Bénin. La pertinence des arguments et la référence documentaire ont séduit le Président du Parlement Mathurin Nago.
« Je voudrais remercier tous les communicateurs et les acteurs de la société civile qui nous ont fait de très bons exposés critiques et documentés. Nous sommes dans le pays et nous savons comment les gens abordent les communications. Ils ont fait un travail de qualité et bien documenté. Sur un autre plan, nous devons avoir le souci de la réduction des coûts des élections. Il y a une exagération des coûts. Dans un pays comme le Niger les élections coûtent cinq fois moins chères que chez nous. A la Cena, chacun a son imprimerie, ses marchés qu’il négocie. Nous ne savons pas sanctionner dans notre pays. Ceux qui font mal et qu’on caresse dans le sens des poils deviennent arrogants » a résumé le président Nago à la fin du premier jour de l’atelier qui décortique le code électoral en préparation. Pour M. Orden Alladatin , au sujet de la reforme de la Cena, il faut institutionnaliser une administration électorale pérenne et professionnelle avec un mandat plus long que celui du président de la République. Il faut asseoir la désignation des membres de la CENA sur des critères tels que : l’éthique, la probité, l’intégrité, le leadership. Il a proposé de faire par exemple un appel à candidature des membres de l’administration électorale par un cabinet de recrutement suivi d’une enquête de moralité diligentée par la Cour suprême. Soumettre au vote de l’Assemblée nationale, à la majorité qualifiée, une liste de candidats retenus. Les personnes ainsi retenues sont soumises à la nomination du Chef de l’Etat. Pour lui, il est utile de créer à côté de l’administration électorale une structure à l’instar du Ghana regroupant les acteurs politiques en lui donnant un droit de regard sur tout le processus. Accorder à l’administration électorale la plénitude de compétences dans l’organisation de tout le processus électoral. L’administration électorale devrait avoir le droit de proclamer les résultats provisoires. La Cour constitutionnelle se concentrera davantage sur la gestion des contentieux et la proclamation des résultats définitifs. Déconcentrer le système de gestion des contentieux électoraux notamment au niveau de la Cour suprême en les confiant par exemple aux tribunaux et aux chambres administratives des Cours d’appel. Mais il faut qu’il y ait une
police de contre espionnage pour surveiller la Cena. Cette police est appelée observatoire. C’est un organe de veille et de réflexion prospective. Un organe de contrôle, de dissuasion, de certification, de dialogue et de pacification. « Il peut prendre plusieurs formes. L’essentiel c’est de veiller à la qualité et à l’impartialité des personnes appelées à l’animer » a laissé entendre le communicateur qui a illustré son exposé par les exemples du Ghana et du Cap vert. Ces derniers étant deux démocraties très avancées en Afrique. Il a conclu que si le Bénin veut vraiment sortir de l’artisanat en matière d’organisation des élections, tout en maintenant ses exigences de transparence et d’indépendance de l’organe en charge des élections, il faut avoir le courage de rompre avec les hésitations actuelles.
Tobi P. Ahlonsou (Corresp Ouémé/Plateau)

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