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Le Matinal N° 4421 du 29/8/2014

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A moins de 600 jours du terme de son dernier mandat : Yayi en opération de charme à Sakété
Publié le lundi 1 septembre 2014   |  Le Matinal


Sommet
© AFP par Brendan SMIALOWSKI
Sommet USA-Afrique : Dîner de groupe entre les différents chefs d`états présents
Mardi 05 aout 2014. Washington. Maison blanche Photo: le président du Bénin Yayi Boni


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Comme à la veille de la présidentielle de 2011, le président sortant Yayi Boni, est à nouveau sur le terrain.Il procède aux lancements sans issue de travaux de construction d’infrastructures. Samedi 30 août 2014, le président était à Sakété pour faire démarrer les travaux de construction des infrastructures universitaires. A l’entame de son discours, il parle Nagot pour séduire et promet de faire de Sakété le Paris du Bénin, le Washington du Bénin ou le Tokyo du Bénin.

A autant de mois qu’il faut pour sevrer un bébé du lait maternel, le président sortant Yayi Boni continue de battre campagne. Il utilise la stratégie bien connue de tous : celle des présidents africains qui aiment s’éterniser au pouvoir. Cette stratégie qui ne rend pas service au peuple. Le cas le plus illustratif est celui de la Cote d’Ivoire avec l’ancien président Félix Houphouët Boigny. Après sa mort au pouvoir, ce fut le déluge. Et ainsi, à 18 mois du terme constitutionnel de son dernier mandat, le président Yayi Boni,se refuse de faire le bilan de sa gestion. Il continue de faire des promesses. A Sakété, samedi dernier, le président a placé beaucoup d’illusion dans la tête de ses compatriotes de cette commune.

Il a fait usage de la doxa pour être proche des « siens » en parlant Nagot. Puis comme si cela ne suffisait pas, il leur fait savoir qu’il fera de Sakété « le Paris du Bénin, le Washington du Bénin ou le Tokyo du Bénin ». Comme l’ex président Abdoulaye Wade, il arrivera à Yayi Boni de dire au peuple béninois de le laisser finir les chantiers ouverts, de le laisser jouir des avantages éventuels de la Table ronde de Paris. Mais, à la vérité, à près dix ans d’exercice, qu’a-t-on encore à démontrer à son peuple ? Scientifiquement, il est démontré qu’on n’a plus rien à prouver. En plus des ministres qui sont sur le terrain pour le remercier du fait de leur nomination, lui-même est en campagne. Or, c’est plutôt l’heure de commencer à faire la valise. De commencer à laisser les prétendants candidats à se prononcer. Ou encore de commencer à positionner son réel dauphin. C’est de cette façon qu’on amorce la descente. Si le Général Mathieu Kérékou ne l’avait pas fait en juillet 2005, Yayi ne serait jamais venu au pouvoir. C’est devant des enseignants que Kérékou a déclaré avec une solennité rare, qu’il ne sera plus candidat en 2006. Mais pour Yayi Boni, ce n’est pas encore le moment. Il entend se convaincre jusqu’au dernier moment qu’il n’est plus éligible. Il veut épuiser toutes ses stratégies pour se convaincre que les Béninois ne souhaitent plus le voir au pouvoir en 2016. C’est seulement en ces moments qu’il va peut-être se décider.Les Béninois démocratiques veillent au grain pour le respect de la Constitution.

Jean-Claude Kouagou

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