L’Association nationale des aviculteurs du Bénin a organisé vendredi dernier un sit-in à la Direction de l’élevage. Il était question pour les aviculteurs de dénoncer l’importation d’une quantité importante d’œufs qui plombe la production nationale.
En effet, il s’agit d’œufs venant de la Pologne qui ne seraient plus en réalité de bonne qualité. De source digne de foi, l’emballage de ces œufs porte le code 3. Ce qui veut dire que ce sont des œufs pondus en cage. Avec l’acronyme PL, on déduit aisément que le pays de provenance est la Pologne, comme pour FR pour la France. De la même source, on fait constater que la durée limite de consommation est totalement illicite (31 janvier 2015 sur l’emballage).
Car, aucun traitement ne garantit une fraicheur aussi longue pour des œufs-coquille. Cela n’existe que pour l’œuf liquide qui est pasteurisé, mais sous chaine de froid, et même-là, jamais de durée aussi longue, prétend-on. Il y a environ un mois, un grand producteur polonais de gallinacés avait, a-t-on appris, déposé le bilan suite à la faillite de son entreprise. Il est contraint d’abattre son cheptel composé de quatre millions de poules pondeuses.
Les œufs qui atterrissent sur le marché béninois proviendraient des liquidations suite à ce dépôt de bilan. Cet état de chose provoque uneconcurrence déloyale, sinon, réduit à la faillite les producteurs locaux. Cependant, en dehors même de cette concurrence déloyale que livrent ces œufs à la production locale, il convient de statuer sur leur délai de consommation qui fait qu’à l’heure où ils atterrissent dans les plats, ils ne peuvent plus être de bonne qualité.
En effet, avant même leur départ, ils avaient déjà plusieurs jours d’âge, ajoutés aux trois semaines de transport par la mer sans oublier le temps nécessaire pour la réception avant sa mise sur le marché. Alors, la durée de consommation allant jusqu’àjanvier 2015 n’est qu’un leurre. Ce n’est pas évident et on peut même considérer que c’est un empoisonnement national.