C’est le site universitaire de Sakété qui a été désigné pour accueillir, samedi 30 août dernier, le lancement des travaux de construction des infrastructures prioritaires de l’Université d’Agriculture de Kétou. Le président de la République en personne y a passé les premiers coups de truelle..
Par Gnona AFANGBEDJI
Awaï, Idigny et Sakété, trois sites universitaires de l’Université d’Agriculture de Kétou (UAK) vont bientôt connaître leurs premiers blocs administratifs et pédagogiques. Les travaux de construction des infrastructures prioritaires de cette nouvelle institution de formation universitaire ont démarré samedi dernier, avec les premiers coups de truelle donnés par le président de la République. La mise en œuvre de ce joyau répond au souci du gouvernement de rapprocher la formation aux besoins du marché, et surtout d’accompagner par la formation et la recherche toute l’ambition qui se décline actuellement autour de la relance agricole dans le pays. Les ouvrages à construire concernent l’érection du rectorat à Awaï, de deux blocs pédagogiques à Idigni et Sakété, des bibliothèques et infirmeries ainsi que la clôture des domaines respectifs, dans un délai de 10 mois. Le coût global des travaux de cette première phase est estimé à plus de 5,2 milliards de francs CFA, financés par le Fonds saoudien de développement. «Le chef de l’Etat a perçu l’importance de former des cadres compétents pour accompagner le secteur agricole. L’UAK est prête à soutenir cette vision. Et nous n’avons pas attendu une université clé en main avant de commencer», déclare Jean Claude Codjia, recteur de l’UAK qui forme déjà de nombreux jeunes dans des filières dédiées à l’agriculture dans toutes ses spécificités. Le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se réjouit de ce que l’UAK prenne matériellement corps. « C’est la matérialisation de la vision de prospérité partagée du chef de l’Etat qui a compris que le développement du pays passe par le développement de l’agriculture», soutient-il. La vision qui sous-tend la mise en place des centres universitaires, poursuit François Abiola, c’est de rapprocher davantage les centres de formations supérieures des populations et de créer des universités thématiques qui répondent aux préoccupations de développement du Bénin. Assurer le progrès social ! L’enjeu, indique le président de la République, c’est de créer les conditions d’un progrès économique et social au Bénin. «Nous voulons que le Bénin avance, nous voulons que le Bénin soit stable, nous voulons que le Bénin progresse et vive dans la prospérité partagée», déclare-t-il. Boni Yayi souligne que l’enseignement supérieur en général et agricole en particulier doit permettre de régler la question de l’aménagement du territoire. «Notre économie sera ce que sera notre agriculture. Notre agriculture sera ce que sera l’enseignement agricole dans notre pays», poursuit-il. Pour le chef de l’Etat, il est temps que l’enseignement supérieur noue un partenariat stratégique avec le secteur privé. «Tout citoyen de notre pays doit se sentir fier d’être Béninois parce qu’il aura été pris en compte dans la gestion de notre pays. Ce que je souhaite, c’est de parler d’égal à égal avec les grandes puissances mais il faut passer par une vision, une organisation et une méthode. La vision, c’est l’enseignement supérieur agricole», insiste-t-il, indiquant la détermination de son gouvernement à créer les conditions de la sécurité humaine dans son pays. L’Université d’Agriculture de Kétou regroupe quatre centres universitaires à savoir Awaï, Idigni, Sakété et Adjohoun. Ces divers centres abritent de nombreuses écoles de formation que sont l’Ecole des Sciences et techniques de production agricole, l’Ecole de machiniste agricole, l’Ecole de transformation et de conservation des produits agricoles, l’Ecole d’aquaculture de la Vallée, l’Ecole d’horticulture et d’aménagement de l’espace vert, l’Ecole de production végétale et semencière. Les investissements globaux prévus pour l’UAK sont estimés à près de 92 milliards de francs CFA.
