La dernière sortie médiatique du président de l’Assemblée nationale a livré le secret de l’un des complots qui se préparent activement contre le peuple.
La question d’un troisième mandat éventuel après le fameux projet de révision de la constitution plombé au Parlement. Ce qui met Yayi Boni dans tous ses états et l’amène à mettre en œuvre son plan de déstabilisation de ses alliés politiques d’hier opposés à cette manière de voire les choses.
L’audace politique, le président Nago l’a exprimée le dimanche dernier à ses frères à Bopa dans sa région natale. Une occasion pour lui de lever le coin de voile sur le sabotage politique dont il est victime depuis qu’il a pris son destin politique en main.
Le pavé jeté dans la marre des forces cauris pour un bénin émergent mérite attention dans un contexte où l’homme politique qui fait ses révélations a été le fidèle des fidèles. Ce qui lui a valu deux fois successivement la présidence du Parlement.
Le mode opératoire dénoncé aujourd’hui n’est-il pas celui utilisé pour contraindre les parlementaires de cette législature à opter pour le choix que d’aucuns combattaient pour les mêmes raisons ? La question mérite d’être posée lorsqu’on sait combien de fois l’affaire d’assassinat du juge Sévérin Coovi a été exhibée pour faire balancer politiquement des combats de résistance au Parlement.
Le dossier Cissé par rapport aux fonds à déposer au trésor, les contrats dont les signatures sont ordonnées et remis en cause au regard des considérations farfelues et qui ont poussé dehors plusieurs ministres des finances.
Dans tous les cas, le courage politique de Mathurin Nago ne restera pas sans implication. Il sera désormais dans un étau au niveau du bureau de l’Assemblée nationale fortement contrôlé par Boni Yayi .
Extrait de propos du président Nago
« …Ce n’est pas parce que nous sommes dans la mouvance que nous ne devrons plus tirer sur la sonnette d’alarme. Nous avons l’obligation de réclamer la bonne gouvernance.
Nous devons travailler dans la sincérité, dans le bien, dans la légalité et dans la vérité. Nous devons éviter la frustration qui est une bombe à retardement, en planifiant un développement équitable et équilibré sur toute l’étendue du territoire national….
Parce que je pourrais être un obstacle à un plan qui se tramerait savamment, on a décidé de s’occuper de moi, et on s’en occupe très bien. C’est difficile à comprendre.
C’est décevant. C’est impensable de croire en une telle méchanceté. La politique politicienne béninoise a ses secrets que la raison ne peut comprendre.
Nous devons affirmer et réaffirmer notre engagement et notre fidélité au côté du peuple Béninois. Ce que nous faisons, c’est d’abord pour notre patrie. Et nous devons continuer le combat parce que nous avons besoin de préserver nos acquis démocratiques.
C’est le moment plus que jamais de continuer la bataille.
Ce n’est pas en démissionnant ou en me mettant de côté que je vais encourager les autres à continuer ce noble combat. Nous devons aider certains qui auraient une certaine envie qui va à l’encontre de notre démocratie, que ce n’est pas dans leur intérêt ; et nous nous y emploierons. Nous devons faire en sorte que les milliards investis, aboutissent.
Nous avons l’obligation de diminuer très considérablement la mauvaise gouvernance… »