La forte pluviométrie observée à ce jour sur l’ensemble du territoire national a suralimenté les principaux cours d’eau du Bénin et provoqué des élévations significatives du niveau d’eau, notamment dans la basse vallée du fleuve Ouémé. En effet, les eaux de ce fleuve ont atteint le niveau critique de 656 cm à Savè, 870 cm à Zagnanado, 805 cm à Bonou et 461 cm à Adjohoun. Face à ce tableau sombre, on est en droit de se demander si le drame de 2010 ne hante pas encore comme il y a quatre ans, plusieurs quartiers de Cotonou qui ont été inondés. D’ailleurs, cette situation a contraint de nombreuses personnes à abandonner leurs maisons. C’était presque tout le Sud Bénin qui était inondé en cette année là, au point où la rentrée scolaire 2010-2011 n’a été effective dans ces localités qu’en janvier 2011. Et pour prévenir le drame, le gouvernement, à travers le ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes via l’Agence nationale de protection civile (Anpc) tend la main aux Partenaires techniques et financiers. Il entend mettre en œuvre son projet intitulé « Système d’alerte précoce (Sap) » et compte sur les préfets et les maires pour mieux sensibiliser les populations. « Les préfets et les maires sont invités à sensibiliser les populations pour éviter ce qui serait une catastrophe naturelle", a souhaité le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes, Simplice Dossou Codjo pour qui, le Sap permet de garantir la diffusion et le partage des informations au sein des communautés vulnérables et d’anticiper sur l’imminence des inondations. Pour lui, les préfets vont sensibiliser et préparer les populations aux comportements à adopter et aux actions à mener en cas d’inondation. Ils vont également les éduquer sur les questions d’hygiène et sanitaires en s’appuyant sur les pairs éducateurs et les secouristes.