L’organisation des élections communales au Bénin devient incertaine au regard du retard que connait le conseil d’orientation et de supervision pour la correction de la liste électorale permanente informatisée (Cos-lépi). Pour bon nombre d’observateurs ce retard n’est rien d’autre qu’une stratégie du gouvernement pour coupler les élections communales et législatives en 2015, étant donné qu’il n’y a aucune possibilité de reporter les élections législatives.
Depuis l’avènement du régime du changement, le Bénin n’arrive toujours pas à organiser à bonne date les élections qui constituent un outil d’alternance au pouvoir et le signe de la bonne marche de la démocratie. Le gouvernement dans sa stratégie du report des élections communales et municipales de 2013, a réussi à faire voter par les députés de la sixième législature la loi n° 2013-07 du 4 juin 2013 portant prolongation des mandats des conseils communaux, municipaux et locaux élus en 2008. Cette loi déclarée conforme à la constitution par la Cour constitutionnelle a conduit le Bénin dans une impasse électorale. Craignant donc un probable échec de l’institution en charge de la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi), Augustin Ahouanvoébla de concert avec ses collègues de l’opposition a introduit une proposition de loi dans laquelle il fixe la fin du mandat des maires au 30 juin 2014 et l’organisation des élections via une liste électorale informatisée ad ’hoc au cas où la procédure en cours pour actualiser la Lépi n’aurait pas été à son terme.