Le président Emmanuel Tiando s’en est pris au gouvernement lors de la visite du ministre en charge des relations avec les institutions hier dans les locaux de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
« C’est vous-mêmes au niveau du gouvernement qui avez préconisé l’organisation des élections locales avant la fin de l’année. La Cena n’est pas contre mais il faut qu’un minimum de conditions soient réunies. Vous avez pu découvrir un peu ce qu’est le siège de la Cena. Il n’est pas du tout concevable pour une institution qui organise les élections », a déclaré le patron de la Cena.
Et de poursuivre : « Nous n’avons même pas de bureau. Il y avait une structure qu’on appelle le Sap-Cena. Nous sommes venus trouver cette structure-là ici avec plus de 40 personnes qui n’ont pas toujours la qualification requise pour le travail qu’on attend de quelqu’un de la Cena. Malheureusement, ce sont des agents contractuels de l’Etat. Il faut bien qu’on trouve la formule pour voir quel sera leur sort mais en même temps, nous avons besoin d’un personnel qualifié pour pouvoir organiser les élections. »
Des propos assez clairs qui mettent le gouvernement devant ses responsabilités. Autrement dit, Tiando dit à mots voilés que la réussite de la Cena dépendra de l’attention particulière que lui accordera le gouvernement.