Le ministre de la Santé, Dorothée Kindé Akoko Gazard « Conformément au Cadre de dépenses à moyen terme que le ministre en charge de l’Economie et des Finances nous a communiqué, le ministère de la Santé bénéficiera en 2015 d’un budget de 85,5 milliards FCFA soit une augmentation de 12% par rapport à l’année 2014. Ce budget nous permettra de faire face aux priorités du secteur sanitaire à savoir la lutte contre les maladies prioritaires, le Vih Sida, la tuberculose et le paludisme, l’initiative présidentielle du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) pour que nous puissions réaliser la mise à l’échelle nationale avec la création des antennes départementales.
Nous avons à renforcer toutes les stratégies par rapport à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous sommes à 500 jours des OMD, nous ferons tout ce qui est possible pour l’atteinte des OMD en 2015. Je n’occulte pas la lutte contre la mortalité maternelle et infantile qui fait partie des OMD. Nous avons également à faire face aux Maladies tropicales négligées qui sont désormais une priorité pour nous. Je voudrais particulièrement insister sur la sécurité transfusionnelle pour conjurer les problèmes liés à la disponibilité du sang dans les centres sanitaires. La menace contre les épidémies Ebola n’a pas été aussi oubliée. Les actions urgentes et permanentes en cours seront renforcées. Je voudrais rassurer la population que nous sommes dans l’anticipation pour ne pas être surpris dès qu’on sera saisi par d’éventuels cas. Nous sommes en train d’apprêter le personnel médical à assumer ses responsabilités. Nous renforçons à cet effet les actions de sensibilisation et d’information des populations sur les gestes préventifs contre la maladie ».
Ministre en charge de l’Enseignement secondaire, Alassane Soumanou Djimba
« Il faut retenir de mon passage devant la Conférence budgétaire qu’ensemble nous nous sommes tombés d’accord sur les priorités du ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes. J’ai un budget de près de 60 milliards FCFA contre 54 milliards en 2014. Près de 60 % de ce montant servira à payer les salaires. En effet, j’ai en charge de former des ressources humaines compétentes. Qui parle de formation de ressources, parle d’investissement. Il faut des enseignants compétents. Ce qui implique des ressources financières et économiques. Aussi, devrons construire des salles de classe. Cette année j’ai une masse importante d’enseignants qui partent à la retraite. J’ai un déficit de 20 mille enseignants. J’ai un nombre pléthorique d’enfants qui réussissent aux examens du CEP. J’accueille pour l’année académique prochaine, 206 mille élèves titulaires du CEP. Notre vision c’est de ne plus former pour former. Le Bénin a besoin des techniciens, des ouvriers de développement. Nous devrons poursuivre pour cela la construction des lycées industriels et des lycées agro-pastoraux. Six sont en voie de construction pour l’année 2014-2015. Il nous faut un peu de ressources financières pour pouvoir les achever. Nous veillons sur cela car une nation c’est d’abord l’éducation ».
Naomie Azaria Hounhoui, ministre en charge de la Famille
« Les grandes orientations du budget exercice 2015 de mon ministère se résument en plusieurs points. Comme tout le monde le sait, j’ai un ministère hautement social en ce sens qu’il s’occupe de l’assistance des personnes indigentes, des personnes handicapées, des personnes du troisième âge, des femmes et des adolescents. Donc, la tâche qui nous attend est immense. Nous avons besoin de beaucoup de ressources. Si nous devons vraiment réussir notre mission, il va falloir qu’on mette à la disposition de notre ministère des ressources qui nous permettent d’atteindre nos objectifs. On était à 5 milliards FCFA pour le budget 2014. L’année prochaine, on aura environ 5, 8 milliards FCFA. Mais nous sommes venus ce matin solliciter des ressources additionnelles pour nous permettre de relever les défis de notre secteur. Parce que nous devrons réhabiliter nos centres de promotion sociale dont la quasi-totalité végète dans une vétusté sans pareil. Il en est de même pour les locaux du ministère dans un délabrement avancé. Il y a même certaines de nos structures qui n’ont même pas de locaux. Nous sommes venus faire un plaidoyer pour qu’on nous augmente à hauteur de 3,8 milliards FCFA notre budget pour nous permettre d’atteindre les objectifs assignés à notre ministère par le chef de L’Etat. Le ministère de l’Economie et des Finances nous a répondu qu’il ne pourra pas encore se prononcer sur la question. Seul le Conseil des ministres pourra donner une suite à cette doléance. On attend donc ».
François Abiola, ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur
« La mission du ministère de l’Enseignement supérieur est de mettre à la disposition du pays des cadres compétents et qui participent à la production de la richesse et du développement. Dans ce cadre, nous poursuivrons la mise en œuvre de la nouvelle carte universitaire avec la construction de nouveaux centres universitaires. Nous avons besoin des ressources financières pour pouvoir atteindre cet objectif. Mais tout en respectant le cadrage qu’on nous a envoyé. Le budget du ministère était de 25 milliards FCFA en 2014, on bénéficiera de 53 milliards en 2015. Avec ce budget, nous avons préservé l’essentiel. Et l’essentiel c’est la construction des infrastructures universitaires. Un grand pas qui est aussi conservé c’est le recrutement depuis 2009 de 100 enseignants qualifiés au profit de l’enseignement supérieur. Ce projet a été réaffirmé encore pour 2015 pour qu’à terme nous puissions avoir en nombre suffisant des enseignants qualifiés pour assurer une bonne formation à nos étudiants. Un autre volet qui est nouveau c’est celui concernant l’accompagnement des étudiants diplômés des écoles professionnelles. Nous devrons accompagner ces étudiants à s’installer. Ce programme va commencer cette année. Enfin, une autre priorité de notre ministère est que nous allons faire l’évaluation de la gratuité de l’enseignement dans le supérieur et qui a commencé depuis 2009. Nous allons faire le bilan de cette initiative pour voir ce qui a été concrètement fait ».
Marie-Laurence Sranon Sossou, ministre en charge de la Microfinance
« Le budget 2015 de mon ministère tourne autour de 12, 9 milliards FCFA contre 11,511 milliards FCFA en 2014. Mais nous l’avons trouvé insuffisant. Car, la dénomination du ministère a changé depuis le dernier remaniement ministériel. Le portefeuille du ministère a été renforcé du volet de l’entreprenariat. Mieux, c’est un ministère qui s’occupe des couches vulnérables, c’est-à-dire des jeunes en manque d’emploi, des jeunes techniquement formés mais qui n’arrivent pas à s’installer. Nous avons donc sollicité des ressources additionnelles pour pouvoir mieux prendre en charge ces couches qui constituent la relève de demain. En ce qui constitue les besoins, nous avons noté après notre tournée dans les structures sous tutelle, que nous sommes mal logés. Il y a plusieurs de nos structures encore en location et les agents travaillent dans des conditions très difficiles. Nous avons demandé des allocations budgétaires pour améliorer leurs conditions de travail. Les ressources additionnelles sollicitées s’élèvent à 12,507 milliards FCFA environ. Le ministre en charge des Finances a demandé qu’il y ait de la discipline dans l’exécution du budget 2015 pour permettre à notre pays d’être en adéquation avec les dépenses sur le terrain ».
Eric Kouagou N’da, ministre des Enseignements maternel et primaire
«Le ministère des Enseignements maternel et primaire est chargé de former les enfants à devenir les grands cadres de demain. Il est en quelque sorte la fondation du vivier de ressources humaines de notre pays. Parce que quelqu’un qui est mal formé au niveau des Enseignements maternel et primaire, le sera sans doute au niveau du Secondaire et à l’Université. Sa profession en ressentira. Pour cela, nous devrons avoir un bon soubassement. C’est pourquoi l’Etat béninois déploie assez de moyens pour faire en sorte que les enseignements maternel et primaire soient un enseignement de qualité. Il faut permettre à tous les enfants en âge d’aller à l’école de s’inscrire. Nous devrons poursuivre également les actions dans le cadre de l’atteinte des OMD dans le secteur de l’éducation. A défaut d’atteindre ces objectifs, il faut que nous soyons proches de leurs réalisations. Pour 2015, mon ministère a un budget de 101 milliards FCFA contre 111 milliards en 2014. 86% de ce budget servira à payer les salaires des enseignants. Je dis cela pour montrer les efforts du gouvernement pour que les enseignants de la Maternelle et du Primaire travaillent dans de bonnes conditions. Le reste du budget servira aux investissements, notamment à la construction des écoles, à l’équipement en tables-banc».