Les Ecureuils cadets du Bénin ne joueront pas le match contre les Aiglons de Carthage de la Tunisie comptant pour le troisième et dernier tour des éliminatoires qualificatives pour la CAN, Niger 2015, dont la phase aller est prévue, dimanche 14 septembre prochain au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Pour avoir aligné au tour précédent contre les Aiglons du Mali, des joueurs qui n’étaient pas qualifiés, le Bénin vient d’être suspendu de toutes les compétitions de catégorie d’âge, pendant deux ans, par la Confédération africaine de Football (CAF)..
Ce qui se murmurait tout bas et que d’aucuns, encouragés par certains responsables de la Fédération béninoise de Football, refusaient de croire ou d’admettre, vient d’être révélé au grand jour. Tel un coup de massue administré en pleine volée au football béninois, la nouvelle est tombée, depuis hier jeudi 4 septembre. En effet, dans une lettre adressée à cet effet à la Fédération béninoise de Football (FBF), la CAF a non seulement disqualifié la sélection nationale U-17, mais a aussi suspendu le Bénin de toutes les compétitions au niveau des catégories d’âge, pour une période de deux ans. L’instance faîtière du football africain lui reproche d’avoir aligné au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo contre le Mali le dimanche 19 juillet, des joueurs qui n’étaient pas qualifiés. Ayant préféré endormir la famille du football béninois, tout en refusant de reconnaître l’erreur qu’elle a commise, la fédération n’a pas su lui fournir les clarifications qu’elle attendait par rapport à certains joueurs épinglés. (Lire ci-dessous la correspondance de la CAF)Se faire suspendre pour faux et usage de faux. Le Bénin dont le niveau du football laissait déjà à désirer, n’avait plus besoin de cela. En réalité, c’est à sa crédibilité qu’on vient de porter ainsi atteinte.Sinon, comment peut-on comprendre que les responsables de la fédération décident d’engager le pays à une compétition, sans même chercher à prendre connaissance de son règlement? Ailleurs, et en de pareille circonstance, c’est sans hésiter que le président de la fédération et les membres de son comité ont été amenés à assumer leurs responsabilités. C’était le cas au Niger, il y a quelques années. Il avait suffi que la Fédération nigérienne de Football triche sur l’âge d’un joueur, pour que son président, sans crier gare, dépose son tablier. En Gambie où il y a eu la même situation, c’est la fédération qui avait été contrainte à la démission par le gouvernement. Il faudra vite situer les responsabilités et prendre rapidement les sanctions qui s’imposent.Avec deux ans de suspension seulement, c’est évident que le Bénin l’a échappé belle. D’autres pays, dans les mêmes conditions, avaient pris quatre ans. Que s'est-il passé pour le cas du Bénin? Pour l’instant, on ne saurait le dire. Toujours est-il, qu’il faudrait que face à cette décision, le président de la fédération, Augustin Ahouanvoébla et les membres de son Comité exécutif aient suffisamment la tête froide pour éviter, par leurs actes ou agitations, d’aggraver le cas du football béninois auprès de la CAF.
