Quatre présumés trafiquants d’enfants dont une femme, ont été appréhendés et présentés, menottes aux poings, hier jeudi 4 septembre à la presse par la compagnie de gendarmerie de Parakou. Ils ont été arrêtés lundi dernier à la frontière bénino-nigériane par des forces de sécurité avec huit garçons âgés de 10 à 17 ans, tous des écoliers. .
Originaires de Tanguiéta et environs, ces mineurs déscolarisés ainsi de force, sont en partance pour le grand voisin de l’Est où ils seront vendus ou subiront des travaux forcés, à en croire le commandant de la Compagnie, Ganiou Bandélé Coffè. « Il y a recrudescence de la criminalité ces derniers temps et nous sommes aussi menacés par le terrorisme, notamment la secte islamique Boko Haram qui sévit dans le Nord du Nigeria. C’est fort de cela que nous avons renforcé la sécurité au niveau des frontières et nous procédons à la fouille systématique de tout ce qui passe, aussi bien les motos que les véhicules à quatre roues ou plus. C’est dans cette opération que nous avons été saisis de ce qu’un groupe de trafiquants d’enfants allait traverser la frontière. Nous les recherchions activement. C’est ainsi qu’un à un, ils sont venus tomber dans les mailles de nos collaborateurs au niveau des frontières », relate le capitaine Ganiou Bandélé Coffè. Ces individus soupçonnés de trafic humain seront présentés au procureur de la République qui décidera de leur sort. C’est dire que malgré les nombreuses sensibilisations, le phénomène du trafic d’enfants persiste dans certaines localités du pays.