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Le Matinal N° 4427 du 8/9/2014

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Organisation des élections locales et communales: La Céna s’inquiète
Publié le lundi 8 septembre 2014   |  Le Matinal


Installation
© aCotonou.com par TOP
Installation des Membres de la Commission Electorale Nationale Autonome
Mercredi 02 Juillet 2014, Cour Constitutionnelle, Cotonou : les membres de la Commission Electorale Nationale Autonome prêtent serment devant les membres de la Cour Constitutionnelle Photo : Les membres de la CENA


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La Commission électorale nationale autonome (Céna) s’interroge sur la tenue en décembre prochain des élections communales et locales. A moins de quatre mois, elle ignore encore les données qu’elle utilisera. Le chemin à parcourir est long, mais le délai est très court.


Prévue pour décembre 2014, l’organisation des prochaines élections communales et locales est loin d’être un pari gagné. C’est le sentiment qui domine au sein de la Commission électorale nationale autonome (Céna). Mais le discours que tiennent les membres de cette structure ne l’exprime pas. On comprend qu’ils ne veulent pas donner un élan au doute, qui pourtant reste de mise dans les esprits, vu que le gouvernement lésine sur les moyens à mettre à la disposition du Cos-Lépi. Alors que le Cos-Lépi, organe chargé d’améliorer la liste électorale, s’attendait à recevoir dans ses caisses avant le début de ce mois de septembre, la somme de 4 milliards de F cfa pour achever au plus tard novembre de l’année en cours le processus de correction de la liste électorale, l’Exécutif veut d’abord contrôler la gestion qui a été faite des six milliards déjà débloqués. Le nouveau ministre de l’Economie et des finances, Komi Koutché l’a souligné au cours de sa conférence de presse de la semaine écoulée. Une décision qui surprend plus d’un et suscite de sérieuses interrogations. Il est vrai qu’on doit savoir comment l’argent a été utilisé, mais demander des comptes au Cos-Lépi et son président Sacca Lafia, n’est pas le plus important aujourd’hui. Le temps presse et chaque jour, on a comme l’impression que le Bénin surfe sur son calendrier électoral. Comment comprendre que le chef de l’Etat se retrouve aujourd’hui dans une dynamique qui n’a rien à voir avec la pression qu’il mettait sur l’équipe de Sacca Lafia ? Au Cos-Lépi, beaucoup ont compris l’intention du gouvernement.

Un long chemin pour un délai court

Dans le contexte actuel, où le Bénin est face à une course contre la montre, la situation inquiète la Céna. Ses inquiétudes se fondent par exemple sur l’absence du fichier électoral. Même si elle travaille pour ne pas être surprise, elle a déjà accusé un sérieux retard dans la préparation des élections de décembre 2014. A la date d’aujourd’hui, la Céna ne sait pas combien d’électeurs voteront, le nombre de bureaux de vote. Ajouter à ces données élémentaires, d’autres facteurs mais qui n’existent pas encore à moins de quatre mois de la tenue de ces élections communales et locales, est une grande source d’inquiétude. Il s’agit des facteurs sans lesquels, la Céna ne peut pas confectionner son budget. Autre chose, c’est que la Céna, même en recevant le fichier électoral comme annoncé, c’est-à-dire en novembre, n’aura pas le temps de vérifier les données à partir desquelles, elle organisera ces consultations. Or, l’utilisation de ces données hautement sensibles, impose de sa part une maîtrise. Au-delà, l’utilisation de la liste suppose que le travail qui a été fait lui inspire confiance. Quoi qu’il en soit, le président de la Céna, Emmanuel Tiando, et ses collaborateurs seront face à une situation qui les plongera dans l’embarras. Faudra-t-il, ou ne faudra-t-il pas organiser les élections dans la précipitation ? Le moment venu, ils sauront quelle décision prendre. S’il arrive que le gouvernement tienne mordicus à convoquer le corps électoral pour décembre sans que la Céna ne prenne ses responsabilités en refusant parce qu’elle n’est pas prête, on les accusera de complicité et de copinage. En cas d’élections catastrophiques, l’opinion publique n’hésitera pas à condamner la Céna. Quant au gouvernement, on ne s’empêchera pas de le blâmer. Concernant, le Cos-Lépi, personne ne lui fera un traitement atténuant.

Fidèle Nanga

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