Le conseiller d’échu de la Commune de Ouinhi dans le département du Zou, François Tognon a été présenté au procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abomey. C’était le lundi 08 septembre 2014. Après son audition, il a été placé sous mandat de dépôt puis, écroué à la Prison civile de la capitale historique du Bénin.
Violence, voie de fait et dénonciation calomnieuse sont, entre autres, les chefs d’accusation qui pèsent sur lui. Arrêté en flagrant délit d’agression contre l’autorité communale, François Tognon doit comparaître en audience le 29 septembre prochain. Une audience au cours de laquelle la justice va rendre son verdict et le mis en cause pourra subir la sentence qui sera prononcée. En effet, il faut rappeler que le maire de la commune de Ouinhi, Innocent Kokou Sékou, alors qu’il rentrait chez lui, a été intercepté par l’un de ses anciens conseillers.
C’était dans la matinée du samedi, sur le pont de Ahlan dans la Commune de Zangnanado. Selon la victime, l’ancien conseiller de Tohouè, tout menaçant, s’est dirigé vers son véhicule. Ceci, après l’avoir garé devant lui. Il l’empêcha de continuer son chemin. Le visage courroucé et d’un ton autoritaire, l’agresseur l’accuse d’avoir volé des effets de la mairie. « Voleurs, tu as volé les papiers rames de la mairie de Ouinhi que tu amènes chez toi à Zangnanado… Allez, descends ! Descends du véhicule ! Descends-moi tous les cartons ! », a insisté François Tognon. Le maire déclare n’avoir pas cédé aux provocations, ni avoir répondu aux menaces de son agresseur. Mais, il lui a proposé de se faire fouiller par la brigade territoriale de Zangnanado. Une proposition que l’ancien conseiller a accepté volontiers. C’est donc dans cette atmosphère de méfiance que le maire de Ouinhi a rejoint la brigade. La fouille opérée par les gendarmes, en présence d’un huissier de justice, n’a rien révélé d’anormal. « Pas de trace d’objets volés, ni la présence de substance répréhensible dans mon véhicule », a confié Innocent Kokou Sékou. François Tognon dont le siège a été entre temps invalidé par la Cour suprême, vient d’être victime d’un complot politique savamment commandité, apprend-t-on de source proche de l’autorité communale.