Le Bureau de Restructuration et de Mise à niveau (BRMN) organise depuis hier mardi 9 septembre 2014 et pour trois jours, au CEPAG à Cotonou, une formation au profit des consultants nationaux et des structures d’appui aux entreprises industrielles et des BTP. Cette formation vise à outiller la consultance nationale pour la réalisation des diagnostics stratégiques des industries de chimie.
Par Josué F. MEHOUENOU
Le Bureau de Restructuration et de Mise à niveau (BRMN) est le bras opérationnel chargé de conduire le Programme de Restructuration et de Mise à niveau (PRMN), programme initié par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). La phase pilote du PRMN ayant pris fin, le 24 avril 2014, le Bénin a procédé au lancement de son propre Programme, qui prend en compte les réalités nationales. Le but principal du PRMN est « d’amener les entreprises industrielles béninoises à améliorer leurs performances et, in fine, leur compétitivité sur le plan national et à l’international ». Le but de cette formation qui se déroule au CEPAG et qui réunit les consultants nationaux est de les outiller pour la réalisation des diagnostics stratégiques des industries de chimie. Cette formation, selon les propos du directeur général du BRMN, Airy Lucius Tonato, participe de « l’ancrage du PRMN du Bénin et du renforcement des capacités de la consultance nationale », dont le rôle est de conseiller aux chefs d’entreprises industrielles des orientations stratégiques pertinentes et des investissements améliorant sensiblement leurs performances. Pour lui, la qualité de la formation apportée à la consultance nationale traduit la nécessité et l’urgence de mettre cette dernière en phase avec les exigences en la matière, afin qu’elle répercute les notions acquises sur les entreprises industrielles et sur leur rendement.
Outiller les premiers soldats du renouveau industriel
Les autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PRMN attendent aussi beaucoup du renforcement des capacités de la consultance nationale. Cela constitue à leurs yeux, un détonateur pour amorcer une meilleure contribution des industries à l’économie des pays de la sous-région. L’expert-comptable Miftaou Fatoké, membre du Comité de pilotage national (CPN) dans son adresse hier aux participants à la formation, a insisté sur l’importance à accorder à cette formation. Il a en effet expliqué comment la richesse d’un pays se joue à partir de son industrie. Il compare les consultants qui prennent part à cette formation à des pionniers du «renouveau de l’industrie béninoise». Pour lui, la contribution actuelle de l’industrie au Produit intérieur brut (PIB) est faible. Aussi, pour le relever, urge-t-il d’outiller les consultants afin d’aider les industriels à aller plus loin, à contribuer plus efficacement à l’économie du pays. La formation de la consultance nationale se déroule sous l’expertise d’un homme de métier avec plus de 24 années d’expériences. Il s’agit du tunisien Chokri Abdennadher, docteur en Développement industriel parachimie, «peinture, colle et résine ».
