L'Ecole du Patrimoine Africain (EPA) abrite depuis hier un atelier de réflexion sur "les banques culturelles : opportunités d'un partenariat avec les institutions de la micro finance. Pendant deux jours, les acteurs culturels et financiers vont partager leurs idées pour élaborer une stratégie de collaboration.
L'atelier qui réunira une vingtaine d'acteurs culturels venant du Bénin, de la France, du Mali et du Togo, est initié par le Ministère des Affaires étrangères de la France, en partenariat avec l'Ecole du Patrimoine Africain- EPA et PlaNet Finances, pour répondre à un besoin exprimé par les banques culturelles et pour l'amélioration de la qualité de la gestion des microcrédits. Cette rencontre permettra aux participants de faire une analyse et une évaluation des fragilités de ces structures notamment celles mises à jour par les événements du Mali. L'objectif de cet atelier est de mettre en réseau les principaux acteurs des banques culturelles et partager les différentes expériences menées au Mali, au Togo et au Bénin, en particulier sur le volet micro finance. Soutenu financièrement et techniquement par le ministère des Affaires étrangères et européennes-France, des Services de Coopération et d'Action Technique (SCAC) du Bénin, du Mali, du Togo, de l'Ecole du Patrimoine Africain et PlaNet Finance, l'atelier qui se tient à Porto-Novo abordera plusieurs thématiques tels que le cadre réglementaire, la maîtrise des activités de microcrédit, l'amélioration du service économique rendu et le partenariat avec les institutions de micro finance. Aussi, permettra-t-il de mettre en place le mécanisme de collecte, conservation et mise en valeur des objets dans les banques culturelles. A l'ouverture des travaux hier, Baba Keïta, directeur de l'Epa, a souligné l'importance d'une banque culturelle. Il a rappelé que c'est dans le cadre du programme "Les Musées au Service du Développement-Msd" (2007-2010), piloté par son école et financé par la Coopération française qu'est née l'idée de faire l'expérience de la " banque culturelle ". Pour Danièle Wozny du MAEE, trois grandes sessions permettront de couvrir les différentes thématiques retenues pour l'atelier. Il s'agira de présenter l'initiative des banques culturelles ainsi que des témoignages sur les activités de microcrédit des banques culturelles ; d'aborder la question de la professionnalisation et d'une structuration des activités de microcrédit des banques culturelles. La fin de cet atelier sera marquée par une conférence de presse prévue pour ce jour à l'Institut français de Cotonou.