Le juge d’instruction du sixième cabinet du tribunal de première instance de Cotonou, Angelo Houssou, a assigné le Directeur général de la Police nationale (Dgpn), Louis-Philippe Houndégnon, et son adjoint, Nazaire Hounonkpè.
Selon les informations, les mis en cause sont traduits en justice pour arrestation arbitraire et séquestration de magistrat. Ce faisant, le juge Houssou proteste contre les traitements dont il a fait l’objet de la part de la Police nationale, le 17 mai 2013 après avoir rendu un non-lieu dans l’affaire dite de tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat. Il faut rappeler que quelques instants après sa décision, le juge Angelo Houssou se rendait au Nigeria pour y passer le week end, a-t-il dit. Mais, il a été arrêté à la frontière de Sèmè-Podji par les forces de l’ordre et conduit à la Direction générale de la Police nationale où il y a passé la nuit du 17 au 18 mai 2013, après avoir subi une fouille.
Le lendemain, il a été ramené à son domicile quadrillé par les agents de Police. Le juge Houssou était interdit de tous mouvements sans l’autorité préalable du Dgpn et du Chef d’Etat-major de l’Armée béninoise. Comme si cela ne suffisait pas, son passeport lui a été retiré avant de lui être rétrocédé, quelques jours plus tard. Les traitements infligés au juge Houssou ont suscité la réaction de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Elle a donné des instructions aux Procureurs de la République près des tribunaux de Porto-Novo et de Cotonou d’interpeller les policiers et leurs commanditaires qui ont arrêté ledit magistrat. En assignant le Directeur général de la Police nationale et son adjoint, Angelo Houssou est bien dans la logique de l’Unamab. Donc, c’est un volet de l’affaire dite de tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat qui commence.