La quatrième revue sectorielle des finances publiques s’est ouverte hier mardi 28 mai 2013 à Cotonou. A cette occasion, le Chef de la Délégation de l’union Européenne a fait des observations pour une exécution efficace du budget de l’Etat, un contrôle du budget et une transparence budgétaire. Pour la coopération avec l’UE, cet aspect constitue désormais un quatrième critère d’éligibilité de l’appui budgétaire.
D’entrée de jeu, la Chef de la délégation de l’Union Européenne (UE), Mme Françoise Collet a fait savoir que loin d’être une simple formalité, la revue sectorielle permet aux partenaires techniques et financiers et au Gouvernement de partager les avancées en matière de réformes de gestion des finances publiques. Mais elle permet aussi et surtout d’aborder les défis à relever afin de faire de la programmation et de l’exécution du budget un véritable instrument de développement. Il y a eu certes de bonnes performances en 2012 au point où le Bénin a connu une mobilisation de recettes avec 721,3 milliards F CFA de recettes totales pour un objectif de 710 milliards dont des recettes douanières qui ont franchi pour la 1ère fois la barre de 300 milliards F CFA.
Mais selon Mme Collet, on conviendra avec elle que de nombreux défis subsistent. Il s’agit notamment des questions de la transition fiscale avec une politique fiscale qui intègre le secteur informel, de l’exécution efficace du budget, du contrôle du budget et de la transparence budgétaire.
Elle a précisé que la transparence budgétaire fait de plus en plus l’objet d’attention au niveau sous-régional avec la Directive n°01/2009/Cm/Uemoa sur le Code de transparence de la Gestion des Finances publiques, mais aussi au niveau international. A ce propos, certains modèles de mesure, objet de discussion, soulèvent des questions pour le Bénin. Il importe donc pour le Gouvernement d’en prendre acte et de mener plus d’actions en faveur de la transparence budgétaire (élaboration de budget de citoyen, participation du public, etc.) avec une plus forte implication de la société civile et des institutions supérieures de contrôle, a insisté Mme Françoise Collet. La Chef de la Délégation de l’Union Européenne a également souligné que pour la coopération avec l’UE, cet aspect constitue désormais un quatrième critère d’éligibilité de l’appui budgétaire. Elle n’a pas manqué d’aborder la situation de la Sonacop pour dire qu’elle illustre l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence relatives à la gestion des entreprises publiques du Bénin.
Elle a aussi proposé qu’une réflexion soit conduite par le Ministère de l’Economie et des Finances sur la délégation de pouvoir dans le cadre de l’exécution des marchés publics, car les longues procédures méritent une correction.