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Le Matinal N° 4113 du 31/5/2013

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5ème édition de la Ticad : 650 milliards de yens prochainement en Afrique
Publié le lundi 3 juin 2013   |  Le Matinal


Ouverture
© AFP par DR
Ouverture au Japon de la 5e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique
Samedi 1 juin 2013. La cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD V)a ouvert sa porte à Yokohama, au Japon


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La cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l´Afrique (Ticad V) s´est ouverte samedi 1er juin 2013 au Convention center Pacifico Yokohama au Japon. Cette rencontre qui a réuni une trentaine de Chefs d’Etat et de gouvernement africains et qu´a présidée le Premier ministre japonais, Shinzo Abe a été une nouvelle occasion pour réfléchir sur les difficultés qu’affronte le continent noir. Au cours de la cérémonie d’ouverture, Shinzo Abe a annoncé de nouveaux appuis pour les pays africains. Entre autres, 650 milliards de yens seront investis dans les 5 prochaines années sur le continent africain.


Les difficultés socioéconomiques du continent africain étaient une fois encore au centre de la rencontre quinquennale entre les pays africains et le Japon. A l’ouverture, le Premier ministre japonais a souligné les nouveaux efforts que le pays du soleil levant entend mobiliser pour les avancées économiques et sociales du continent noir. « Ce dont l’Afrique a aujourd’hui besoin, ce sont les investissements du secteur privé. C’est de la coopération public-privé pour faire vivre ces investissements. Si l’on admet cela comme une réalité, la façon de faire en matière de soutien à l’Afrique doit être entièrement renouvelée », a martelé Shinzo Abe. Selon lui, durant les cinq prochaines années, le Japon soutiendra la croissance de l’Afrique jusqu’à environ 3,200 milliards yens de « moyen public et privé » qui équivalent à 32 milliards de dollars, incluant 1,400 milliards de yens d’aide publique au développement. Indépendamment de cet appui, le commerce et les investissements des entreprises japonaises en Afrique seront promus à travers près de 20 milliards de dollars. Le Premier ministre japonais a également annoncé que 650 milliards de yens seront investis au cours des cinq prochaines années. Ce fonds sera alloué au développement d’infrastructures notamment aux corridors internationaux qui relient les zones enclavées aux côtes. Dans le même cadre, les réseaux de transport de l’électricité bénéficieront aussi d’appuis financiers.

30 000 jeunes prochainement formés

Autre annonce faite par le Premier ministre Shinzo Abe ce samedi, c’est la formation des ressources humaines. A l´en croire, en mettant à profit les actions de formation des ressources humaines déjà mises en œuvre par l’Agence japonaise de coopération internationale(Jica) et l’Association de développement des ressources humaines et de l’industrie hors du Japon (Hida) ainsi que le système de bourses d’Etat pour les étudiants étrangers, 30 000 personnes devront être formées dans les années à venir. « Sur place, en Afrique, notre pays va mettre en place des bases de développement en 10 lieux notamment en Ethiopie et au Sénégal. Nous y enverrons des experts en formation professionnelle », a-t-il laissé entendre. Et de poursuivre ; « Le point important en cette matière est que se contenter de renforcer à l´aveuglette la formation professionnelle ne déboucherait pas sur des emplois. Nous devons développer des ressources humaines réellement adaptes au marché du travail. Nous viserons une formation de ressources humaines répondant aux besoins des entreprises locales, et tout particulièrement ceux des entreprises japonaises… Je lance le concept de formation de ressources humaines en coopération public-privé nippo-africaine : l’initiative Abe ».

La santé, l’autre priorité

Le Japon accorde une importance à la santé. Devant les Chefs d´Etat et de gouvernement, le Premier ministre Abe a annoncé vouloir faire de la couverture universelle des soins de santé une marque japonaise. A l´en croire, le pays du soleil levant a décidé de faire profiter à l’Afrique « un système de santé qui permet à chacun de se rendre aisément à l’hôpital ». A ce propos, le Japon veut promouvoir entre autres une initiative née au Ghana. Il s’agit de la nutrition, un élément indispensable pour la vie des mères et des enfants. C’est un complément alimentaire pour bébé appelé « Koko plus » au Ghana grâce au concours des entreprises japonaises.

Passer à une agriculture « pour gagner sa vie »

Le développement de l’agriculture sera au cœur de la coopération nippo-africaine au cours des prochaines années. « Chacun des pays engage des efforts dans l’accroissement de la production alimentaire, mais ce que nous visons est d’aller un peu plus en avant. Nous vous demandons de passer de l’agriculture pour manger à une agriculture pour gagner sa vie », a martelé le Premier ministre japonais. Pour ce faire, il sera étendu à toute l’Afrique « la méthode Aikawa » qui porte le nom d’un citoyen japonais qui a fait doubler le revenu de 2500 paysans au Kenya. « Si les femmes africaines ne sont pas fortes, l’agriculture africaine ne sera pas forte ; si l’agriculture africaine n’est pas forte, l’Afrique ne sera pas solide. Ce qu´a fait monsieur Aikawa dans cette idée, c’est d’habituer les femmes africaines impliquées dans l’agriculture à l’idée de constater de leurs propres yeux ce que demandent les marches de consommateurs et de réfléchir en permanence à cultiver des produits qui se vendent ». Le gouvernement japonais travaillera par ailleurs au maintien de la paix et de la stabilité sur le continent noir. Et pour montrer son engagement, il a rappelé la présence des forces japonaises d’autodéfense aux côtés d’autres forces militaires dans la lutte contre la piraterie à Djibouti et dans la construction d’un Etat viable au Soudan du sud. Ces annonces ont été bien accueillies par les hôtes du Japon. Du Secrétaire général des Nations Unies au président en exerce de l’Union africaine en passant par la présidente de la Commission de cette organisation, on est restés unanimes : le Japon doit aider l´Afrique à cesser d´être uniquement un exportateur de matières premières.

Allégresse Sassé depuis Yokohama (Japon)

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