Marcelline Gbèha Afouda parviendra-t-elle à emboîter le pas à Elisabeth Pognon et à feue Conceptia Ouinsou pour se hisser à la présidence de la Cour constitutionnelle ? C’est la question que se posent nombre d’observateurs en prélude aux prochaines élections des dirigeants de l’institution chargée de garantir le respect de la loi fondamentale béninoise. En effet, vice-présidente sortante de l’institution, ce magistrat reconduit pour un nouveau mandat au sein de la 5ème mandature de la Cour constitutionnelle fait office, selon de nombreux analystes, de grand favori pour succéder à Me Robert Dossou. Pour ces derniers, en effet, cette posture n’est pas le fruit du hasard. Juriste de haut niveau et femme de principe, Marcelline Gbèha Afouda dispose également d’un atout majeur pour se hisser à la tête de la Cour. Il s’agit de sa stature de femme leader. Et pour cause, au cours de plusieurs rencontres avec les femmes après sa réélection en mars 2011, le Chef de l’Etat a réitéré sa promesse d’œuvrer pour une meilleure représentativité des femmes dans les instances de décision. Cette promesse, non encore concrétisée malgré plusieurs nominations au sein de l’administration publique, pourrait devenir une réalité avec l’accession de Marcelline Gbèha Afouda à la tête de l’institution constitutionnelle. Aussi, la désignation de ce magistrat par le bureau de l’Assemblée nationale contrôlé par la mouvance présidentielle, laisse-t-elle présager de réelles possibilités pour Boni Yayi d’œuvrer à son élection en vue de donner un signal fort en direction des 52% de femmes béninoises.
Il va alors s’en dire que, contrairement à ses six autres pairs, Marcelline Gbèha Afouda jouit d’une posture confortable pour devenir la 3ème femme à présider la Cour constitutionnelle pour les cinq prochaines années.
Jean Claude Dossa