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La Nation N° 6068 du 11/9/2014

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Polémique sur les OGM au Bénin : Maintenir la veille et préférer la consommation des produits locaux
Publié le jeudi 11 septembre 2014   |  La Nation


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Officiellement, les OGM ne sont pas encore au Bénin, selon certains acteurs de la Société civile. Mais d’autres soutiennent qu’il y a des indices de leur présence sur le territoire national. En attendant les vérifications et indices concordants sur leur existence ou non, le débat suit son cours.



Par Didier Pascal DOGUE


« Nous devons faire attention à tout ce que nous consommons et à ce qu’on nous offre. Les structures qui doivent contrôler ne font pas leur travail», a déploré Hermann Mèton, président de l’association de consommateurs Bénin Conso et Droits de l’Homme (BCDH), se prononçant par rapport à l’existence ou non et à l’usage des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Bénin. Il s’agit, selon lui, d’un véritable problème qui engage la vie de tout le monde. «Nous devons nous mobiliser pour dire haut et fort que nous ne sommes pas d’accord pour les OGM», suggère le président de cette association de consommateurs. Il est convaincu que la puissance financière des firmes étrangères pourrait amener nos dirigeants à bégayer et accepter leur introduction sur le sol béninois. Pour l’instant, Augustin Ahouanvoédo de la Plate-forme nationale des organisations de producteurs et de paysans (PNOPPA) estime que sur la base du moratoire actuel par tacite reconduction actuellement en vigueur, il n’a jamais été question d’admettre les OGM sur le territoire national. Une position au-delà de laquelle se tient Norbert Toglozin, représentant des Centrales syndicales au sein de la coalition de veille sur les OGM au Bénin. Selon lui, les OGM ne sont pas seulement des produits à combattre mais dont on ne saurait attendre de bons résultats. Il déplore la porosité et ou la perméabilité des frontières béninoises qui ne permettent pas à la population d’être à l’abri des OGM. Face à la réalité, Jean Gnaho, quant à lui, délégué départemental Littoral de Synergie paysanne, pense que les OGM sont déjà au Bénin. Pour lui, de nos jours, à deux mois et demi, la carotte est tellement développée qu’on n’en revient pas. Une grosseur qui dépasse deux fois même le volume ordinaire de ce qu’on avait l’habitude d’observer. Pareil pour les choux qui étaient petits auparavant, mais d’une grosseur étonnante de nos jours. Il en est de même pour les poivrons, précise-t-il. C’est au vu de tout cela que Jean Gnaho soutient que les OGM sont déjà dans nos assiettes. La preuve, selon lui, est que les graines qui servent à produire tout cela viennent de l’extérieur; il ne saurait en être autrement à partir du moment où les récoltes reflètent toujours les semences. Aucun contrôle n’est fait sur lesdites semences ou graines, retient-il. Sur cette base, Jean Gnaho affirme qu’on peut retenir que les OGM sont au Bénin.
Les plus belles théories
«Les intellectuels qui ne sont pas en contact avec la terre avancent qu’il n’en est rien. Généralement, ils ont les financements et peuvent soutenir ce qu’ils veulent qui n’a rien à voir avec la réalité.», a retenu le délégué départemental Littoral de Synergie paysanne. Certains cadres évoquent les produits biologiques et développent à ce sujet les plus belles théories, admet-il. « Moi je pense qu’on ne peut pas cultiver sans les produits chimiques. Nous avons fait des expériences en la matière et nous pouvons soutenir qu’on ne peut cultiver sans les produits chimiques», a soutenu Jean Gnaho qui suggère aux décideurs d’amener plutôt les paysans et maraîchers à utiliser raisonnablement les produits chimiques. Sa conviction est qu’on ne saurait interdire aux animateurs du monde rural de ne pas utiliser les engrais. «Sans les engrais chimiques, on ne peut produire», soutient-il. Il y a, selon Jean Gnaho, en ce moment, un produit sur le marché qu’il boude. Il s’agit du ''super gros'', un engrais biologique qui vient des Etats-Unis. Et tout le monde, poursuit-il, sait que les Etats-Unis sont les grands producteurs et pourvoyeurs d’OGM. Certains nous conseillent que l’apport du ''super gros'' dans nos cultures même sans engrais chimique est porteur, ajoute-t-il, alors que le résultat sans engrais chimique n’est pas reluisant, a-t-il confié. Sur l’espace où il exerce son activité, Jean Gnaho a déclaré que l’usage de la fiente de volaille accompagnée d’engrais chimique est courant. Pour lui, le gouvernement est conscient que sans engrais chimique, les producteurs ne peuvent pas travailler. Le ''super gros'' est fourni par les ONG, rapporte Jean Gnaho, ne pouvant infirmer ou confirmer une quelconque responsabilité du gouvernement dans sa commercialisation. Si l’usage des engrais était nuisible, le gouvernement n’en ferait pas la promotion, justifie le délégué départemental Littoral de Synergie paysanne, précisant que l’approvisionnement en pesticides et intrants se fait dans les CeRPA. Des produits reconnus par l’Etat, tandis que le ''super gros'' est fourni par les ONG.

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