Les députés à l’Assemblée nationale se donnent une semaine de repos. Ils ont mis en place des groupes pour sillonner le territoire national dans le but d’expliquer, entre autres, les raisons du report des élections municipales, communales et locales.
Pas de séance plénière cette semaine à l’Assemblée nationale. Les députés ne seront pas ces jours-ci au Palais des gouverneurs. Pour les trouver, il faudra aller à l’intérieur du pays. En effet, l’Assemblée nationale a décidé d’organiser des tournées sur l’ensemble du territoire national. Les députés quadrillent le pays par des groupes qu’ils ont mis en place. Raison : aller expliquer aux populations le motif du report sine die des élections municipales, communales et locales. Seulement, on a des raisons de s’interroger sur la pertinence des ces tournées. A cause de leur brouille avec le Gouvernement, les députés ont refusé de se pencher sur les multiples dossiers en attente à leur niveau notamment venant de l’Exécutif. La semaine écoulée, ils ont mis de l’eau dans leur vin après le pardon à eux adressé par l’Exécutif. Un pardon qui ne les a pas empêchés d’insulter les membres du Gouvernement présents à l’hémicycle. En fin de compte, la tension est officiellement tombée entre l’Exécutif et le parlement. Alors, le peuple s’attendait à voir les « honorables » reprendre du service cette semaine et rattraper le retard accusé au niveau du traitement des dossiers. Mais voilà qu’ils ont choisi d’aller devant les populations pour leur expliquer ce qui est déjà consommé. Pourtant, ce sont eux qui avaient voté la fameuse loi sur la Liste électorale permanente informatisée. C’est comme si ces tournées ont priorité sur des dossiers qui les attendent. Mieux, la période choisie pour ces tournées n’est visiblement pas la bonne. Nous sommes en période de pluies. Et dans le Bénin profond, les populations sont plus préoccupées par les travaux champêtres qu’autre chose. Ces populations auxquelles les députés veulent aller expliquer les raisons du report des élections municipales, communales et locales ne restent pas à la maison par ces temps qui courent. A qui veulent-ils alors aller parler ? Et puisque c’est le contribuable béninois qui finance ces tournées, on a bien des raisons de s’interroger sur leur pertinence en cette période.
Jean-Marie Sèdolo
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