Plusieurs actions sont menées actuellement par le gouvernement pour booster le développement national. De la Table Ronde de Paris au dernier sommet de Dubaï, il y a matière d’espérer. Mais pour qu’il en soit ainsi, il faut déjà donner suite favorable aux assises de la table ronde sur l’économie béninoise, gage du renforcement du partenariat public-privé.
Après les travaux de la Table ronde de Paris, dont les engagements enregistrés se situeraient au-delà des attentes, c’est maintenant que le plus dure commence pour le Bénin. Comment faire pour que ces engagements pris se traduisent dans la réalité de l’économie nationale ? Telle reste la préoccupation majeure et la recommandation 6 de l’Honorable Atao M. HINNOUHO nous en donne l’issue heureuse : « L'exploitation des recommandations issues de la table ronde sur l'économie dans le cadre du partenariat Public/Privé », ainsi se résumait la recommandation 6.
Cette recommandation faite au mois de février dernier à Porto-Novo, au cours des assises du parti RESOATAO indique la clé de voûte, qui permet d’inscrire notre pays dans le concert des Nations favorables aux mutations innovantes et prospères, qui inscrivent dans la dynamique de développement.
Du diagnostic fait, il ressort que l’essentiel des actions à conduire dans le cadre de cette tendance résiderait dans l’assainissement de l’environnement des affaires. Un assainissement réalisé dans le cadre dynamique qui assoit le dialogue entre les différents acteurs impliqués dans le développement. Il s’agit de créer une atmosphère d’entente et de complicité entre les secteurs public et privé. C’est même un vecteur incitateur et attrayant, pour attirer les investisseurs étrangers. Partant, l’initiative de Dubaï qui permet d’inciter et d’impulser une nouvelle dynamique de développement dans un cadre partenarial stratégique pourrait se réaliser aisément. Les nombreux efforts consentis çà et là, pourraient trouver le ferment pour s’éclore. Et cela passe par l’application des résolutions issues de la table ronde consacrée à la création d’un cadre de dialogue permanent, franc et sincère entre les secteurs Public et Privé.
Faut-il le rappeler, les assises de Cotonou ont visé entre autres, l’amélioration du climat des affaires pour redonner confiance aux opérateurs économiques nationaux. Cela devrait aussi constituer le substrat pour attirer les hommes d’affaires étrangers et rassurer davantage les partenaires techniques et financiers.
Mais depuis que cette table ronde est organisée, à la grande euphorie de tous, il y a eu comme une volte-face, un désengagement de l’Etat vis-à-vis des résultats. Plutôt, il y a des pratiques qui contrastent avec l’élan imprimé aux assises.
De plus en plus, il y a incommunicabilité entre les deux entités Public-Privé. L’Administration béninoise peine à donner effectivement corps aux résolutions arrêtées de commun accord et qui avaient valeur d’engagement. Pendant ce temps, le temps passe et les affaires ne tournent pas rond. Les opérateurs se retrouvent sous la pression de l’Administration, parfois sous une forme déguisée de répression.
Pour le Patronat qui a émis de réserve par rapport à Paris, « il faut d’abord balayer devant sa propre maison » avant d’attirer les autres. Il faut créer un cadre attrayant qui motive les investisseurs étrangers et les convainc de la sécurité qu’il y a à entreprendre au Bénin. Pour lui en effet, les conditions actuelles faites aux hommes d’affaires nationaux ne sont pas constitutives de garantie pour une économie de développement. Et pourtant, les assises de Cotonou avaient suscité espoir au point où le président du Patronat et président du présidium de la table ronde économique de Cotonou, M. Sébastien G. AJAVON a pu dire que l’atteinte du rêve du Chef de l’Etat, Dr. Boni Yayi était possible : « La croissance à deux (2) chiffres est possible », s’est-il voulu rassurant. Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer pour qu’aujourd’hui, l’on note un acharnement contre les intérêts privés ? Se demandent plus d’un Béninois, au nombre desquels l’Honorable Atao Mohamed HINNOUHO qui en a fait l’amer constat.
En clair, on doit pouvoir espérer maintenant avec les retombées des Emirats Arabes Unis, qu’un réel intérêt soit accordé aux travaux que nous-mêmes avons organisés et pour lesquels beaucoup de moyens humains de qualité, matériels et financiers ont été mobilisés pour redonner confiance au monde des affaires au Bénin.