La tenue ou non des élections démocratiques inquiète les Béninois. Le développement des dernières actualités liées au financement du Comité d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente infomatisée (Cos/Lépi) en est la principale cause.
Boni Yayi donne t-il de l’insomnie aux Béninois ? C’est la première impression que l’on pourrait avoir, vu les soucis que semblent se faire le peuple, à propos de la polémique autour de la Liste électorale permanente informatisée.
La volonté affichée du président Boni Yayi d’organiser les élections municipales et locales avant la fin de l’année 2014 ne semble rassurer les populations. Elles continuent de s’interroger sur la sincérité des propos de leur Chef de l’Etat. Boni Yayi en effet, ne rate aucune opportunité pour rassurer sur la tenue effective des élections. Vendredi dernier, il s’est une fois encore adonnée à cet exercice. Lors du lancement du projet de construction du pont de Womè, le premier magistrat du pays a encore rétiré son engagement pour l’organisation effective des élections communales 2014.
Cette ènieme déclaration a été précédée d’un certain nombre d’agissements qui ne sont guere rassurant, notamment le débat sur le financement de la Lépi. Nombreuses sont les voix qui fustigent la position du gouvernement par rapport à la mise à disposition du Comité d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi), des fonds néccessaires pour l’opération de correction du fichier électoral.
L’exercice auquel se livrent le gouvernement et son chef inquiète les Béninois. Unanimement, ils condamnent ces agissements qui consistent à soboter le processus pour ensuite imputer le tort au Cos/Lépi. Raison pour laquelle, tout est mis en œuvre pour accuser Sacca Lafia et ses collègues de malversations financières pour ensuite ne plus mettre à la disposition de la structure, les ressources afférentes à la tâche à lui assignée. C’est pourquoi ma majorité des Béninois qualifient les déclarations de leur président de mise en scène. Sinon comment comprendre le fait que malgré son attachement à l’alternance qu’il ne puisse pas donner des instructions pour que des fonds soient mis au niveau du Cos/Lépi en attendant de passer à la loupe la gestion des responsables en charge de l’amélioration de la Lépi.
Sans se nourrir d’illusions et connaissant la tradition en Afrique en la matière, on peut penser que les dés sont pipés à moins d’un revirement spectaculaire de dernière heure, du fait de l’intervention des partenaires au développement. Sinon il n’aura pas de machine arrière au Bénin. Le coup est savamment monté pour empêcher la correction de la Lépi et donc la tenue des élections. L’objectif, c’est de créer des vides juridiques pour s’accrocher à la très convoitise fauteuil présidentiel.