En marge de la mise en place et de la formation des points focaux de la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco (CNBU) au sein des divers ministères sectoriels, le Secrétaire Général Marcel N’Dah Oya, a, volontiers, répondu aux questions de Educ’Action sur les profondes attentes des points focaux, et le fonctionnement de l’Unesco. En substance, la CNBU souhaite que tous les ministères sectoriels prennent faits et causes pour la visibilité de l’Unesco au Bénin.
Educ’Action : Qu’attendez-vous en réalité des points focaux installés et formés ?
Marcel N’Dah Oya : La présente activité s’inscrit dans le cadre de la visibilité de la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco et pour ce faire, il faut qu’au niveau de chaque ministère qu’on sente la présence de la CNBU. Comme je l’ai dit dans mon allocution de bienvenue, ces point focaux vont nous permettre de rendre plus visibles, les actions de la commission nationale. Et par la suite de rendre plus visibles les actions de l’UNESCO surtout au plan national. Ce que nous espérons, in fine, c’est que ces ministères sectoriels, ces points focaux que nous sommes en train de former, puissent travailler aux côtés du ministère de tutelle soit pour mieux comprendre le fonctionnement de la CNBU, soit pour l’appuyer financièrement parce qu’actuellement la CNBU est très mal connue et ne bénéficie que du soutien matériel et financier de son ministère de tutelle. Ces points focaux, nous permettront d’être en contact en permanence avec ces ministères-là.
Combien de Ministères sont concernés ?
Nous avons plus d’une quinzaine, avec le Ministère des Enseignements Maternel et Primaire comme ministère de tutelle. Plus exactement, nous pouvons citer : le Ministère d’Etat, chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Ministère de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes (MESFTP-RIJ), le Ministère de l’Environnement, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, le Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAAT), le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère du Travail, Le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de la décentralisation, le Ministère de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes, le Ministère de la Santé, le Ministère de l’Energie, le Ministère de l’Habitat, le Ministre de la Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Handicapés et des Personnes de Troisième Age (MFASSNHPTA).
Peut-on mieux comprendre, avec vous, le fonctionnement de l’UNESCO ?
Il faut d’abord dire que l’Unesco, c’est l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture. Lorsqu’on prend sa structure, l’Unesco a son siège à Paris dirigé par un directeur ou une directrice. Ensuite, toujours à Paris, nous avons les délégations permanentes. Les délégations permanentes sont les représentations de chaque pays, de chaque Etat membre. A la tête de chaque délégation permanente, le gouvernement nomme un ambassadeur qui porte le titre de l’Ambassadeur délégué permanent. Au niveau de chaque pays, il y a les commissions nationales. Au Bénin, la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco est sous la tutelle du Ministère des enseignements maternel et primaire. Il faut aussi ajouter à toute cette organisation, les bureaux régionaux. En Afrique, nous en avons cinq. Les bureaux régionaux ont ce qu’on appelle des antennes. Les antennes sont là pour faire le suivi des projets financés par l’Unesco à travers ses bureaux régionaux. Les projets qui passent par la commission portent le nom de programme de participation. Il y a des projets qui peuvent aussi être directement financés par le siège.
Un mot pour conclure cet entretien ?
Je lance un appel à tous les ministères sectoriels pour qu’ils puissent appuyer la CNBU matériellement et financièrement pour que la commission ne soit pas l’affaire de son ministère de tutelle tout seul. L’idéal, c’est de voir un jour, chaque ministère apporter sa ligne budgétaire pour la mise en place des activités de la commission. Donc, à partir de 2015, il faut que nous puissions travailler avec les DRFM pour qu’une part substantielle soit accordée à la commission pour ses activités.