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La Presse du Jour N° 2212 du 12/9/2014

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Présidentielle de 2016 : L’équation Patrice Talon possible… (Une sérieuse source de sortie de crise)
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  La Presse du Jour


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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A un an et demi de la présidentielle de 2016, les Béninois sont plus que jamais inquiets. Et à juste titre. Troublés à cause des nombreuses incertitudes liées aussi bien à la mal-gouvernance qu’à la menace qui pèse sur la démocratie.
La situation est telle que certains sont dans une recherche des solutions extrêmes. Ces solutions, c’est ce qui les pousse à penser, entre autres, à Patrice Talon. L’homme qui, qu’on le veuille ou non, incarne beaucoup de choses aux Béninois.

Certains y pensent sérieusement, compte tenu de l’incertitude qui ne cesse de gagner du terrain à l’extérieur de la majorité présidentielle. Même à l’intérieur, on a du mal à comprendre pourquoi à part Abdoulaye Bio Tchané, personne ne peut lever la voix pour dire je veux succéder à Boni Yayi et faire une critique objective des deux mandats qu’il est en train de terminer. Ce n’est pas innocent. C’est parce que Yayi a mis en place un dispositif qui ne permet pas au jeu démocratique de se dérouler comme cela se doit. Il suffit de nourrir l’ambition de lui succéder pour être la risée de tout ce qui se dit actuellement à la mouvance présidentielle. Le cas du Président Mathurin Coffi Nago est là, lui qui a tenté de manifester son désaccord par rapport à un projet de développement. Toute la machine gouvernementale a été mobilisée pour l’écraser et l’anéantir. C’est la preuve que notre démocratie est en danger. Elle est réduite à des meetings de remerciement à un président dont le mandat est finissant. Quand on parle de développement et qu’à un an et demi de fin de mandat, on continue des cérémonies de pose de première pierre, il y a de quoi être inquiet. Pour un même chantier, on peut poser trois (03) fois la même pierre. C’est dangereux. Par rapport à ceux qui veulent que les élections présidentielles se tiennent en 2016, la solution Patrice Talon n’est pas rejetée. Mais il y a que l’homme est condamné à l’exil.

Grégoire Amangbégnon

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