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Fraternité N° 3692 du 12/9/2014

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Interview avec l’artiste Tandja Abdel Aziz : « Le chimanbilou, c’est la danse qui fait chasser la maladie Ebola »
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  Fraternité




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Tandja Abdel Aziz alias Le génie 229, est un artiste béninois vivant à Liège en Belgique depuis 15 ans. De passage au Bénin, sa terre natale, l’artiste nous parle ici de sa carrière musicale et de ses projets.

Pourquoi Le génie 229 comme nom d’artiste ?
J’ai choisi le génie 229 parce que je me vois comme un génie. Ce que je fais est un peu différent des autres, c’est pourquoi il fallait un nom vraiment choquant pour attirer l’attention. C’est donc pour cela que j’ai choisi le génie et le 229 pour m’identifier à mon pays le Bénin.

Depuis quand êtes-vous dans la musique ?
Je suis dans la musique depuis 2007. J’étais disc-jockey (Dj) dans les boites de nuit et lors des cérémonies, mais c’est en 2012 que j’ai vraiment entamé la carrière d’artiste chanteur.

Combien d’albums avez-vous à votre actif ?
Je n’ai pas encore d’album, je n’ai que des singles. J’ai trois singles qui sont déjà disponibles sur le marché.

Quel genre de musique faites- vous ?
C’est la tendance du moment. Je fais du coupé-décalé.

Et pourquoi ce choix ?
J’ai des amis ivoiriens qui m’ont toujours appelé ‘’Mola’’, parce que mon nom de Dj est ‘’Mola’’ et ces amis m’ont toujours encouragé à continuer avec ce que je fais. Ils m’ont souvent dit, Mola, ce que tu fais tu peux exceller dedans.

Qu’est-ce qui justifie votre présence au Bénin ?
Je suis au Bénin depuis le 9 septembre dernier. J’ai quitté la Côte d’Ivoire pour venir réaliser de nouveaux sons : le chimanbilou qui est déjà sur le marché. Le chimanbilou, c’est la danse qui fait chasser la maladie Ebola. Et c’est la tendance actuellement à Abidjan. Je suis au Bénin pour y faire la promotion de cette danse.

Depuis que vous séjournez au Bénin, comment appréciez-vous le niveau des artistes béninois ?
Ce n’est pas mal. Et même étant en Europe, j’écoute de la musique béninoise, notamment les Dibi Dobo, Richard Flash qui est un grand frère qui réside en France, lui on se connaît bien sur le terrain, mais je n’ai pas encore eu la chance de rencontrer certains artistes. Au Bénin ici, je n’ai pas de relations avec les artistes.

Quels sont les thèmes que vous abordez dans vos chansons ?
Le coupé décalé n’a pas vraiment de message, c’est juste pour faire danser les gens, pour faire oublier les soucis. Les gens n’ont qu’à danser un peu pour oublier les soucis, cela fait partie de la vie. Car la danse est très importante, c’est comme rire. Donc, on est là pour mettre la joie dans les cœurs.

Votre mot de fin ?
Aux Béninois, je dis que cette voix qu’ils écoutent, n’est pas une voix étrangère. C’est la voix d’un des leurs. Je suis né au Bénin, et j’ai grandi ici au Bénin. Seulement que je suis parti en aventure, mais je suis de retour, et très bientôt, on aura des sons à leur faire savourer, des morceaux qui seront exécutés en Dendi et en fon pour leur montrer que je suis le fils du pays et j’en suis fier.

Propos recueillis par : Isac A. YAÏ

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