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Adjinakou N° 2239 du 4/6/2013

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Après la Sonacop et la Cnss Bénin-Télécom : SA dans la crise
Publié le mercredi 5 juin 2013   |  Adjinakou


La
© Autre presse par DR
La Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (SONACOP)


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La gestion des entreprises publiques est problématique au Bénin. Après les soubresauts enregistrés à la Sonacop et la Cnss, la direction de Bénin-Télécom SA est dans la ligne de mire des syndicalistes de cette entreprise publique.

Les difficultés de gestions des sociétés d'Etat de notre pays continuent d'être mises à nu. Il y a quelques semaines, c'est l'affaire Sonacop (Société nationale de commercialisation des produits pétroliers) qui a défrayé la chronique avec au finish, le limogeage et la mise sous mandat de dépôt du directeur général de ladite société, Expédit Houessou et quelques autres de ses collaborateurs. Ils seraient coupables de neuf chefs d'accusations. A la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), c'est le Conseil d'administration qui a porté loin, les agissements de la direction générale de cette entreprise étatique. Entre autres, pour Sébastien Ajavon, toutes les dérives enregistrées dans la gestion, notamment la vente de nombreux domaines, des transactions et des constructions d'hôtels sont faites sans l'accord du conseil d'administration. Toute chose qui est normalement requise par les textes afin de garantir la transparence dans la gestion.

Ces deux sociétés d'Etat ne sont pas les seules à crouler sous le poids d'une gestion hasardeuse de leur direction. La société Bénin-télécom SA porte déjà en elle, les germes d'un bras de fer entre administration et travailleurs. En effet, les membres du Syndicat libre des travailleurs de Bénin télécom (Syltra-Bt) ruminent une gestion limitée de leur administration. Selon Brice Agossou, le secrétaire général du Syltra-Bt, c'est à " une gestion calamiteuse qu'on assiste à Bénin-Télécom. La société est très mal gérée. Les usagers ne sont pas satisfaits. La mauvaise gouvernance a droit de cité dans cette société. Les ressources humaines et matérielles sont mal gérées. Nous n'avons jamais participé à la gestion de la société. Voulant toujours garder son poste, personne ne veut dénoncer. En tant que Secrétaire général du Syndicat libre des travailleurs de Bénin télécom, (Syltra-Bt), je n'ai jamais participé au Codir " a-t-il déclaré. Cette réalité est d'autant plus pathétique qu'elle déteint sur les services offerts par cette société nationale. Aujourd'hui, 515 usagers de Bénin Télécom ont signalé leur panne et le déficit de moyens matériels ne permet pas de les satisfaire. Entre autres, les travailleurs reprochent à leur direction, le maintien au poste des agents admis à la retraite alors que les jeunes sont sans emplois, l'absence d'un plan de carrière, la destruction organisée du réseau par manque de matériels, la non application de la politique d'hiérarchisation des salaires jusqu'à ce jour, le mandat du Conseil d'administration de Bénin Télécom est arrivé à expiration depuis 2011.


Audits
Aux lendemains de la découverte du pot au rose orchestré à la Sonacop, le gouvernement a pris ses responsabilités, après l'inefficacité des auditeurs internes de l'Etat envoyés dans les structures de l'état, d'auditer toutes ces entreprises publiques et semi-publiques dans le seul but de mettre fin à la saignée et de sauvegarder les ressources déjà limitées de l'Etat. C'est le Conseil des ministres du 13 mai 2013 qui a décidé du recrutement par appel à candidature, des cabinets d'audit de renommée internationale pour effectuer un contrôle de gestion des entreprises d'Etat. Il s'agit de Bénin Télécoms S.A, le Port Autonome de Cotonou (PAC), la Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE), la Société Nationale de Promotion Agricole (SONAPRA), la Société Béninoise de Manutention Portuaire (SOBEMAP), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et l'Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB) pour son volet d'extension dans la perspective de la 2ème chaîne de Télévision Nationale. A l'allure où vont les choses, beaucoup d'entreprises publiques et semi-publiques risquent d'être épinglées par les rapports des audits commandités par le gouvernement. Ainsi, la privatisation de certaines d'entre elles, agitée depuis des années pourrait se justifier. Là encore, il y a beaucoup, histoire de ne pas créer d'autres situations conflictuelles d'après signature. Pour l'heure, retenons nos souffles en attendant les prochains cas de malversations qui seront révélés au grand jour. Dieu le sait, il n'en manquera pas.

Gathum Gbaguidi

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