Le SYNTRA-TTP est monté au créneau il y a quelques jours pour dénoncer certains agissements au sujet des passations de marché pour la construction des infrastructures routières. Cette sortie médiatique du 13 Août 2014, avec tout ce qu’elle porte d’accusations graves, a provoqué la réaction du ministre Aké Natondé chargé des travaux publics et des transports qui s’inscrivait en faux contre les affirmations du SYNTRA-TTP. Mais cette dernière, par la voix de Jacques Ayadji, a réclamé un débat contradictoire. Maintenant, c’est les députés qui, face au mutisme du gouvernement, entrent dans la danse par l’entremise d’une question orale avec débat. Les signataires exigent du gouvernement la mise à disposition de la représentation nationale, toutes les informations relatives auxdits dossiers, notamment les coûts des ouvrages et les divers dossiers des soumissionnaires de ces quatre marchés (lire la question orale avec débat).
Yves HOUETO
ENCADRE
QUESTION ORALE AVEC DEBAT AU GOUVERNEMENT
Le mercredi 13 Août 2014, au cours d’une conférence de presse, le Syndicat National des Travailleurs de l’Administration des Transports et des Travaux Publics (SYNTRA-TTP) a fait de graves révélations sur les magouilles dans la passation des marchés au Ministère des Travaux Publics et des Transports.
Dans leurs propos, les syndicalistes ont exposé les irrégularités relatives à quatre dossiers à savoir :
1) Lot (du PK+45+760 à Allada au PK 117 + 865 à Bohicon) du projet de réhabilitation de la route Akassato-Bohicon
2) Travaux de construction d’un double dalot 400x400 au PK 39+850 sur la route en terre GUENE-KARIMAMA
3) Réhabilitation et renforcement de la route Parakou-Djougou lot 1 et 2
4) Aménagement et bitumage de routes structurantes : Comé-Lokossa-Dogbo, Bretelle Zounhoué-Athiémé-Frontière du Togo, Savalou-Tchetti-frontière du Togo, Logozohè-Glazoué et Djregbé-Dja-Owodé-frontière du Nigéria.
Dans les quatre dossiers, les syndicalistes dénoncent entre autres irrégularités, le choix du bureau d’étude, l’imposition d’entreprises non éligibles aux différents marchés et parfois la complicité coupable et active aussi bien au niveau de la commission de passation des marchés publics, que de la cellule de contrôle des marchés publics de leur ministère. Ces complicités seraient étendues au niveau de la Direction Nationale des Marchés Publics.
Depuis cette conférence de presse, notre peuple n’a eu droit à aucune explication de la part du gouvernement qui laisse faire comme si de rien n’était.
En vertu des dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale en ses articles 106 ; 107 ; 108 et leurs différends alinéas
Le gouvernement est invité à fournir à la représentation nationale toutes les informations relatives auxdits dossiers, notamment les coûts des ouvrages et les divers dossiers des soumissionnaires de ces quatre marchés.
- PJ : copie de l’intégralité de la conférence du SYNTRA-TTP