L’élevage domestique est l’une des activités qui ne nécessitent pas beaucoup d’apports externes pour leur exercice. Mais cela varie d’une espèce à une autre. Néanmoins, les éleveurs courent parfois des risques dus aux menaces des prédateurs.
L’élevage domestique nécessite moins de moyens que celui moderne
Il est 7 heures, Malik, un jeune soudeur à Cotonou se dirige vers son poulailler. C’est le moment de sortir ses poules et coqs de leur cage et de les nourrir. « Les matins, je viens ici donner à manger aux volailles. Ensuite, je les libère pour qu’ils se promènent puis, je nettoie le poulailler. Le soir, de retour du service, je ferme la cage », affirme Malik. Ainsi, ces animaux domestiques nécessitent assez d’attentions pour leur entretien. Mais, cela dépend de l’objectif visé par chaque éleveur. Si pour certains, c’est pour la consommation domestique, d’autres par contre s’intéressent au côté économique de la chose. Mais pour Malik, c’est son amour de vivre avec les animaux. « Le plus important dans tout ceci, c’est que l’on ne se sent jamais seul », déclare Bassiti, étudiant et éleveur de volailles et de lapins. Selon lui, ce type d’levage rapporte beaucoup et ne nécessite pas assez de moyens. Selon Emmanuel Agueh, agronome et expert en développement local au ministère de l’agriculture, l’élevage domestique est beaucoup plus rentable parce qu’on effectue moins de dépenses. Tout ce que les éleveurs font, c’est de se servir des résidus alimentaires de la maison pour nourrir leurs animaux.
A la question de savoir comment entreprendre cette activité, Bassiti explique que l’on se procure des poussins et on les entretient jusqu’à leur maturité. Selon lui, c’est seulement étape que l’on peut bien jouir des avantages de cette activité. Mais pour Emmanuel Agueh, cela dépend des moyens de chacun. Et le mieux serait de commencer avec les animaux matures, ce qui pourrait favoriser la procréation.
Risque de l’élevage domestique
Cependant, ceux qui élèvent les volailles, rencontrent parfois des difficultés du fait des prédateurs. « Nous sommes souvent perturbés par les éperviers dans la journée et la nuit, ce sont les musaraignes et les serpents qui viennent dévorer les poussins. Outre cela, il y a aussi le climat qui perturbe les animaux », a affirmé Bassiti. Mais selon Emmanuel Agueh, les désagréments liés à l’élevage découlent de la négligence des éleveurs. Pour la plupart, ils ignorent le risque que courent leurs animaux. En effet, en dehors des prédateurs (musaraigne, chat, épervier etc.) qui ravagent ces bêtes domestiques, il y a aussi les petites maladies qui rendent difficile leur croissance. Et pour pallier ces adversités, Emmanuel Agueh propose la vaccination et la construction de bons habitats pour les animaux, puisque selon lui, c’est la seule façon de les sauver des menaces climatiques et de ces prédateurs. D’une manière ou d’une autre, l’élevage domestique nécessite plus d’attention pour le bien-être et la survie des animaux.