Le Parti social démocrate (Psd) était en conclave hier dimanche 21 septembre 2014 à Cotonou. Il s’agissait d’une réunion du bureau politique élargie à quelques membres influents pour décider de la fusion ou non du parti à l’Union fait la Nation. La réponse devra parvenir au plus tard le 23 septembre prochain au président de cette Union, Bruno Amoussou.
Le Psd et son présidentse demandent s’il faut accepter ou non de disparaître au profit de l’Union fait la Nation. La question est plus que jamais d’actualité. Elle était à l’ordre du jour de la réunion politique que le parti a tenue hier dans un hôtel à Kouhounou, en face du Stade de l’amitié. Conduite par Emmanuel Golou, la réunion a révélé la réticence des militants Psd à s’embarquer dans une aventure qui entraînera la mort progressive de leur formation politique, l’une des plus connues du pays. Cette idée n’a pas véritablement rencontré un écho favorable chez les frères du « Dadjè national » qui, plus est, dirige l’Union fait la Nation après avoir régné en maître à la tête du Psd. Aujourd’hui, le rêve le plus cher de Bruno Amoussou est de réussir à fusionner tous les partis membres de l’Un. La charité bien ordonnée commence par soi-même, dit-on, mais le meilleur exemple favorable à la fusion qui devrait venir du Psd de Bruno Amoussou n’est pas assuré. Les chances que ce parti approuve le chantier ne sont pas considérables, tout au moins, pour ce qui ressort de la rencontre d’hier. Selon nos informations, c’est que la victoire du non sur le oui se dessine au fur et à mesure. Il reste peut-être que le bureau politique consulte la base pour recueillir son avis. C’est à cette tâche que certains responsables du parti s’attèlent après la réunion du bureau politique national. Deux autres partis d’envergure à savoir : le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun, et Force Clé de Lazare Sèhouéto doivent également indiquer leur position à Bruno Amoussou. Mais tous autant qu’ils sont, ne sont pas prêts à répondre favorablement à la fusion. Rien de surprenant dans cette attitude, car ils n’ont pas encore fini de surmonter les écueils sur les chemins, d’aplanir leurs divergences et de remplir les critères requis. On pensait que le Psd allait poser moins de problèmes à Bruno Amoussou, mais c’est à son niveau qu’on a relevé les premières réticences. Cela va évidemment se révéler contagieux au niveau des autres formations politiques et mouvements. Si le Psd n’est pas sur la même longueur d’onde que son ancien président, Bruno Amoussou, chef de file de l’Union fait la Nation, les autres le suivront dans la même direction. En voulant donner un nouveau souffle au groupe, le président a tout simplement minimisé les risques qu’il prenait, puis qu’avant de passer à cette étape, il fallait d’abord régler de façon satisfaisante les problèmes internes et d’autres réalités qui constituent des pierres d’achoppement à leur cohésion. Dans une correspondance qu’il a envoyée aux partis membres de la coalition, il les invite à se prononcer au plus tard le mardi 23 septembre 2014. Le 25, la Conférence des présidents de l’Un se réunit pour apprécier les différentes positions. Celle du Madep sera connue dans les heures qui suivront.