Le gouvernement a annoncé la reprise imminente des travaux de construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale il y a quelques jours. Et la decision alimente une nouvelle polémique entre les députés de la 6ème législature. Pour les uns, cette décision est la solution aux problèmes d'organisation logistique, d'autres y trouvent un nouveau canular politicien. Reste à savoir si le gouvernement a les moyens de réussir là où il a failli : bien superviser la gestion du projet.
Environs 24 mois après l'arrêt des travaux de construction du nouveau siège de l'Assemblée nationale, le gouvernement béninois vient de remettre ce projet sur tapis. Alors que bon nombre de citoyens continuent de se demander quel sera le sort réservé au chantier, le Secrétaire général du gouvernement, Alassane Tigri, fait une annonce non moins importante. Lors du Conseil des ministres en date du mercredi 17 septembre 2014, le chef de l'Etat Boni Yayi a exprimé sa volonté de voir se poursuivre les travaux de construction de l'Assemblée nationale. Sans trop se pencher sur les modalités de la mise en œuvre de cette décision, l'émissaire du palais de la Marina s'est contenté de situer l'opinion publique sur la période de redémarrage des travaux. L'échéance de la réouverture du chantier dans lequel l'Etat béninois a déjà englouti 14 milliards FCFA est fixée pour ce mois de septembre 2014. En effet, cette décision du gouvernement béninois de poursuivre les travaux fait suite aux résultats issus de la contre expertise réalisée par Bureau Veritas Bénin sur initiative du gouvernement lui-même. Selon les conclusions de cette contre expertise qui s'est déroulée du 2 juin au 25 juillet 2014, aussi bien sur la solidité des travaux de fondation que sur les travaux d'amélioration du sol, les travaux sont conformes aux normes et aux règles de l'art.
Crime économique
Mais il ne faut quand même pas perdre de vue tout l'investissement que le gouvernement béninois a englouti dans ce projet dont l'issue est pourtant très ambigüe.