A l’avènement du régime Yayi, les populations s’attendaient à ce qu’il comble leurs attentes. Malheureusement, 8 ans après, les nombreux maux dont la corruption, la gabegie et la mal gouvernance qu’elles dénonçaient sous l’ancien régime se sont aggravées. Fustigeant ces maux, hier dimanche 21 septembre 2014 sur l’émission ‘’Ma part de vérité’’ de Golfe Tv, le porte-parole du Parti communiste du Benin, (Pcb), Jean Cocou Zounon déclare que le Bénin est au fond de l’abîme.
Le porte-parole du Pcb, Jean Cocou Zounon n’approuve pas la manière dont le régime Yayi gère les ressources de l’Etat. Analysant sa gestion, Jean Cocou Zounon déclare qu’elle est caractérisée par la corruption, la mal gouvernance, le régionalisme et la politisation de l’administration. Et, comme pour aggraver cette mauvaise gestion des ressources de l’Etat, le chef de l’Etat, Yayi Boni a élabore un projet de loi de révision de la constitution pour s’éterniser au pouvoir et piller le peu de ressources qui reste dans le pays.
« Ce projet de loi viole les libertés publiques. Il encourage l’impunité et crée une nouvelle République. Il est dangereux pour le développement du pays. Il faut que les honorables députés rangent au placard cette initiative qui porte entorse à la démocratie », a-t-il dénoncé. Outre ces dérives qui ont droit de cité sous le règne de Yayi, l’ancien Directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique, (Insae) ajoute que le président de la République fait feu de tout bois pour ne pas organiser les élections communales et plonger le peuple dans l’impasse. Dans cette mission, a-t-il renchérit, il est appuyé par la Cour constitutionnelle qui soutient qu’il n’y aura pas d’élection tant que la Lépi ne sera pas prête. Pour l’invité, ces déclarations de la juridiction constitutionnelle viole le droit de vote des populations et encourage l’impunité des maires et des élus locaux dont les mandats sont expirés depuis 2013. Il urge donc, selon lui, que les populations se mobilisent pour faire front contre cette volonté farouche du président de la République visant à violer les principes démocratiques et de libertés publiques. « Au lieu d’organiser coûte que coûte les élections communales avec la Lépi, les gouvernants peuvent mettre en place une liste ad’ hoc pour permettre aux populations d’élire leurs représentants à la tête des communes avant la fin de l’année. Elles doivent se battre pour élire un nouveau président capable de changer la politique actuelle du pays. Le nouveau premier magistrat du pays doit protéger les producteurs nationaux et mette en place une bonne gouvernance du pays. Le Pcb appelle tous les travailleurs et les populations à un changement de la classe politique aux prochaines élections et à l’instruction des langues maternelles », a-t-il conclu.