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Fraternité N° 3697 du 22/9/2014

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Editorial : Quand les masques tombent !
Publié le mardi 23 septembre 2014   |  Fraternité




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Lentement mais sûrement, le gouvernement déroule son calendrier secret relatif au non renouvellement du mandat des élus locaux et celui des députés. Ni l’émoi grandissant au sein des populations, ni le timide haro d’une poignée d’hommes politiques contre ce viol des principes démocratiques n’a pu venir à bout de la volonté de nos gouvernants de poursuivre l’exécution de ce plan cauchemardesque. Plus les jours passent, plus l’inquiétude gagne du terrain. Le dernier remaniement ministériel censé apporter un nouveau souffle au Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) a plutôt accouché d’une nébuleuse. Désormais, on nous parle d’un audit, étape incontournable avant le décaissement des fonds devant servir à achever l’œuvre de correction du fichier électoral. Pendant qu’on perd du temps à tergiverser, c’est la démocratie béninoise acquise au prix de hautes luttes par d’intrépides patriotes qui s’enfonce dans la fange de nos inconséquences.
Il est venu le moment de l’expression des opinions des uns et des autres sur cette question qui engage la vie de la nation. Sans fard, ni déguisement, que les démocrates se démarquent des ennemis de la démocratie>

Le raisonnement sera désormais binaire. Soit on veut des élections ou on n’en veut pas. L’hypocrisie sur fond d’indolence a assez duré. Autant on accuse le gouvernement de jouer le mauvais rôle, autant les Béninois sont complices de ce recul de par leur déconcertante passivité sur un sujet aussi sensible. Les positions mitigées que beaucoup affectionnent par souci de sauvegarde de leurs intérêts constituent un terreau fertile à l’implantation et à l’éclosion des germes des dérives.
Dans un pays qui se veut prospère et dont ses citoyens sont épris de paix et de stabilité, il est inadmissible qu’ils se complaisent dans cette apathie généralisée. La tenue à bonne date des consultations électorales n’est pas seulement l’affaire du gouvernement, du Cos-Lépi, de la Cena ou encore de la Cour constitutionnelle. C’est le peuple béninois dans son ensemble, qui par le biais du référendum constitutionnel du 02 décembre 1990, a fait l’option de « créer un Etat de droit et de démocratie pluraliste » ainsi que l’atteste le préambule de la loi N°90-032 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin.
En déplacement la semaine écoulée dans la partie septentrionale du pays, Boni Yayi a jeté le masque. Le fameux argument de la cherté des élections et du manque de ressources financières à cette fin a été malencontreusement évoqué par la haute autorité. Sans mesurer la portée de ses propos, le chef de l’Etat n’a fait que confirmer les intentions à lui prêtées. Le masque est tombé. Il n’y a que les Béninois pour faire échec à ce funeste projet. De sa tombe, l’Abbé Gilbert Dagnon peut se frotter les mains. Il avait déjà indiqué la voie à suivre. « Enfants du Bénin, debout » !

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