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Fraternité N° 3697 du 22/9/2014

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Dialogue social : Gouvernement et syndicats se séparent dos-à-dos
Publié le mardi 23 septembre 2014   |  Fraternité


Conseil
© Autre presse par Presidence
Conseil de l`entente: réunion des chefs d`Etat et de gouvernement à Niamey.
Mardi 17 Décembre 2013, à Niamey (Niger). Tenue de la 2 ème session ordinaire de Conférence au sommet des Chefs d`Etat et de Gouvernement du Conseil de l`Entente. Photo : Le president Boni Yayi.


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Blocage. Les négociations gouvernement-syndicats n’ont pas évolué. Les deux parties ont fait du surplace hier à l’Infosec de Cotonou. Elles n’ont pu accorder leurs violons en ce qui concerne l’extension de la jouissance des 1,25 aux enseignants. Bloqués à ce niveau, gouvernement et syndicats n’ont pas pu aborder les autres points inscrits à l’ordre du jour. Ainsi, dans une ambiance surchauffée, les deux parties se sont séparées dos-à-dos en reportant la séance sine die.
Impressions des deux parties à la sortie de la séance
François Abiola, chef de la délégation gouvernementale
« …les choses n’ont pas tellement évolué »

Nous avons poursuivi les négociations que nous avons commencées le lundi dernier. Lors des négociations du lundi 15 septembre, il y avait des diligences qui avaient été demandées. Par rapport à la rétrocession des défalcations, nous avons constaté avec beaucoup de plaisir que les centrales syndicales ont reconnu que ces rétrocessions sont en train d’être opérées et que la plupart des ayants droit sont déjà en possession de leurs fonds. Ils nous ont fait comprendre qu’il y a des omissions et qu’il y a des travailleurs qui étaient entre-temps en activité, et admis à la retraite par la suite, ils ont été oubliés. Le Directeur général du budget a été instruit pour s’occuper de ces différents cas. En ce qui concerne le deuxième point, c’est-à-dire l’extension des 1,25, les centrales ont partagé avec nous leur compréhension de cette doléance, à notre niveau, nous avons une autre compréhension de ce point. Sur ce point, les choses n’ont pas tellement évolué. Nous avons donc suspendu les négociations en attendant de trouver un terrain d’entente>

La question des défalcations opérées en 2012 a été réglée. Le point d’achoppement de cette séance est l’extension de la jouissance des 1,25 aux enseignants conformément à l’application du décret 2011-505. Cette situation gangrène la paix sociale, surtout au niveau de l’enseignement. Face à cette situation de blocage, l’Unstb a une proposition concrète. Si pour le gouvernement, étendre l’application du décret 2011-505 irrite les autres travailleurs, nous proposons alors que dans le cadre de la mise en place du statut particuliers de certains secteurs sensibles de l’administration publique, qu’on puisse régler ce problème. Tout le monde reconnaît que l’enseignement est un secteur stratégique car, il est au cœur du développement. On dit souvent que la première richesse, c’est l’homme, mais c’est le monde enseignant qui fabrique l’homme. Il faut donc penser à la mise en place d’un statut particulier pour la fonction enseignante et introduire dans ce statut particulier, la question des 1,25 pour ne pas irriter les autres travailleurs. La mise sur pied de ce statut particulier peut prendre du temps, pendant ce temps, ferons-nous ? Nous proposons que la prime d’incitation à la fonction enseignante soit revalorisée à hauteur de 75% en attendant que les statuts particuliers du ministère de l’enseignement soient mis en application. Il faudrait que cela soit fait pour le bonheur des travailleurs béninois, pour la paix sociale dans notre pays, pour une éducation saine et une rentrée apaisée.
Paul Essè Iko, Sg Cstb
« Nous sommes aujourd’hui en plein dans le dilatoire »

Je l’avais dit la fois dernière que, le gouvernement continue de faire du dilatoire, les gens ne m’avaient pas cru. Nous sommes aujourd’hui en plein dans le dilatoire. Un gouvernement qui s’est entendu avec nous en nous disant qu’il a compris notre point de vue. Ils ont promis nous donner des réponses ce lundi. Une fois dans la salle, tous les ministres ont tourné casaque. Ils nous disent qu’ils nous ont compris, mais cela ne veut pas dire qu’ils vont nous satisfaire. Les travailleurs n’ont qu’à comprendre que leurs 1,25 sont rejetés par le gouvernement qui veut mettre en place maintenant une commission. De toutes les façons, nous rendrons compte aux travailleurs. Il faut comprendre que c’est le gouvernement qui est à la base de tous les ennuis des travailleurs et du peuple. Jusqu’à nouvel ordre, nous sommes la première confédération syndicale du Bénin avec 44,76%, on ne peut donc pas nous écarter du Conseil économique et social (Ces). L’ordre du jour qu’on avait retenu le lundi dernier a été remis en cause. Comment ne voulez-vous pas qu’on réagisse ? Ils veulent limiter le débat à quatre points alors que non seulement les questions de liberté sont importantes, mais aussi nous voulons maintenant une augmentation de salaire à tous les fonctionnaires de notre pays. De plus, le gouvernement veut confier le recrutement des vacataires à l’Anpe, c’est vraiment ridicule. L’enseignement primaire a besoin de 13.000 enseignants, alors que le gouvernement a formé dans les écoles normales d’instituteurs 11.000 enseignants, pourquoi ne pas recruter ces enseignants sortis de nos écoles ?

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