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Le Matinal N° 4438 du 23/9/2014

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Impasse sur la Lépi et les élections :Yayi ouvre la boîte de Pandore Le chef de l’Etat envisage-t-il le pire ?
Publié le mardi 23 septembre 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram


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Lors de sa sortie médiatique dimanche dernier, le président du Prd, Me Adrien Houngbédji, n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la « stratégie cauchemardesque » de Yayi Boni pour réviser la Constitution.

« Nous avions pensé que le gouvernement ne veut pas organiser ni les élections municipales, ni les élections législatives. Si on arrive en avril 2015 et que l’Assemblée nationale n’est pas renouvelée, cela veut dire qu’il n’y a plus de Parlement au Bénin.

Le problème de la majorité des ¾ nécessaires pour réviser la Constitution sera résolu. On passe au référendum.


Il fait son référendum. Ce n’est même plus une question de couplage. C’est d’aboutir à la révision de la Constitution en sautant l’obstacle de l’Assemblée nationale.

Cette Assemblée nationale ne peut pas lui donner les ¾ et, l’Assemblée qui viendra ne lui donnera pas cela. Donc, autant se passer de l’Assemblée nationale et gouverner par ordonnance. C’est-à-dire faire le référendum par ordonnance.

Vous me direz que c’est le pire. Mais, il faut commencer déjà par envisager le pire », a-t-il déclaré. Cette alerte maximale lancée par Me Adrien Houngbédji ne peut qu’être prise au sérieux. Puisque plusieurs indices corroborent l’existence d’un plan machiavélique pour assassiner les acquis démocratiques.

En plus, la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), considérée comme un outil obligatoire pour l’organisation des élections au Bénin par la Cour constitutionnelle, est toujours inexistante.

Le gouvernement n’ayant pas débloqué le financement complémentaire (environ 3,5 milliards de francs Cfa) sollicité par le Cos-Lépi pour achever les travaux de sa correction. Il préfère plutôt envoyer des auditeurs au Cos-Lépi pour vérifier la gestion faite des 6,5 milliards de FCfa avancés.

Un audit qui empêche le Cos-Lépi de poursuivre en toute sérénité l’opération de correction de la Lépi entamée depuis quelques mois. Pendant ce temps, les jours passent… Et le Bénin se retrouve vraiment dans l’impasse.

Si les choses n’évoluent pas jusqu’à fin avril 2015, on comprendra que le gouvernement et son chef étaient bien décidés à ne pas organiser les élections. Or, les élections législatives sont prescrites par la Constitution du 11 décembre 1990 qui stipule en son article 80 que « les députés sont élus au suffrage universel direct. La durée du mandat est de quatre ans. Ils sont rééligibles.

Chaque député est le représentant de la Nation tout entière et tout mandat impératif est nul ». Un article apparemment ignoré par le prince au pouvoir qui compte, sans doute, activer la machine de révision de la constitution et régner en maître dans la cité.... En clair, si le 30 avril 2015, la 7ème législature n’est pas installée, il y aura un vide juridique.

Le Bénin deviendra un Etat sans Parlement. Et, Yayi sera seul face à la Cour et les autres institutions monocolores de la République. A partir de ce moment, plus rien ne pourra l’arrêter. La révision de la Constitution peut être réalisée grâce au référendum. Yayi pourra gouverner par ordonnance. Ce sera le chaos. C’est peut-être l’objectif qu’il poursuit en bloquant la correction de la Lépi.

Epiphane Bognanho

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