L’Eglise catholique doit s’inspirer de l’exemple zaïrois pour réaffirmer clairement et officiellement son opposition a toute tentative de révision ou de modification de l’article 42 de la Constitution.
Même si certains atrophiés du cerveau estiment qu’elle n’a qu’à se consacrer à Dieu et laisser la chose politique aux autres, le devoir de mémoire envers Mgr Isidore de Souza, figure historique et emblématique de la Conférence nationale de février 1990, lui impose de réagir. Peut-être que ce n’est pas encore le moment, mais sa réaction catégorique sera ressentie comme un contrepoint par Yayi Boni.
C’est en période difficile qu’elle sait prendre ses responsabilités pour ramener l’espoir dans les cœurs. Alors que le Bénin se dirige vers une période critique, il lui revient de jouer encore son rôle, quelque soit ce que cela lui coûtera.
Dans le pays, avouons le d’emblée, c’est la seule institution qui mérite encore la confiance du peuple, parce qu’elle a refusé à toutes les occasions de mordre à l’appât. Chaque fois qu’il sera possible, nous lui reconnaitrons ses mérites.
L’appel qui provient du peuple lui demandant de se prononcer sur la question ne doit pas rester sans réponse. Quant aux syndicalistes, indiquons leur que ce qu’ils ont fait à la fin des années 80 a conduit le pays sur la voie démocratique.
Ce chemin tracé est aujourd’hui parsemé de dépressions à tel point qu’on n’est plus loin de se retrouver au creux de la vague. Les libertés et les acquis démocratiques sont menacés.
Ces éléments considérés jusqu’à présent comme des conquêtes de luttes syndicales sont en déclin. Les syndicalistes doivent aplanir leurs divergences de l’heure pour combattre les velléités de Yayi Boni. Cela passera par les manifestations pacifiques d’envergure, les appels à la désobéissance.
En ce qui concerne les forces politiques, il ne leur reste qu’à s’armer de moyens et de discours qui inspirent le peuple pour coincer le chantre du Changement et de la Refondation, prêt à tout pour garder le pouvoir.
Dans cette démocratie où les garde-fous constitutionnels contre le pouvoir de Yayi Boni, sont bafoués à la volonté du président de la République, garant de la Constitution, il faut de la vraie résistance pour vaincre tout.