Cela fait 4 mois que les travailleurs au service de l’ambassadeur ne sont pas payés, soit pour raison de non transfert de salaires à l’ambassade ou juste par lenteur administrative. De mémoire, le SMIG en Belgique est de 1.551,38 €. Malheureusement cette catégorie de salariés perçoit, dans leur compte bancaire, à titre de salaire mensuel la somme de1100, 00 €, largement en dessous du SMIG.
Ces employés sont tous issus du Bénin, et détenteurs d’un Ordre de Mission pour se rendre en poste à Bruxelles pour le compte de la Nation Béninoise.
Depuis 6 ans qu’ils y sont, aucun d’eux n’est inscrit à l’ONSS, ni en Belgique, ni au Bénin. Il s’agit là d’exploitation éhontée de ces derniers par l’Etat Béninois. Ils n’ont connu aucune amélioration de leurs salaires depuis 6 ans.
Aberrant comme fait, cela fait 4 mois qu’ils sont restés sans salaires jusqu’à ce jour du 23 septembre 2014. Or ils paient eux même leurs loyers dans un pays ou le coût de la vie demeure très cher, surtout l’immobilier. Plus des 2/3 de leurs salaires sont consacrés au paiement des loyers pour pouvoir loger leurs familles dans un appartement qui reste, pour la plupart, très modeste.
C’est une honte nationale de voir nos compatriotes croupir sous la dette, à faire les rats dans les caniveaux pour se nourrir et à se faire expulser de façon périodique par leurs bailleurs vu que ces travailleurs perçoivent des salaires très modiques avec un grand retard lorsqu’ils sont payés. Ils n’ont même pas la possibilité de s’offrir des billets pour aller en vacances et voir leurs familles restées au pays.
Prière que le Chef de l’Etat se penche vers ces travailleurs qui se donnent cœur et âme pour leur cher pays, afin qu’on les loge, qu’on leur donne un salaire minimum référé au SMIG belge, et qu’on les inscrive à l’ONSS.
Beaucoup de diplomates béninois en poste à Bruxelles sont en passe de devenir, dans les prochains jours, des "SDF" (Sans Domicile Fixe) alors que la période hivernale approche. De grâce, si l’Etat béninois ne veut plus d’eux, au moins qu’on leur paie les billets d’avion de fin de mission pour qu’ils retournent au bercail.